Guerre du M23: Le cri d’alarme des populations des zones occupées

Les abus et conséquences de la guerre du M23 deviennent de plus en plus une menace remarquable, non seulement pour les populations civiles des zones occupées, mais aussi pour la République Démocratique du Congo toute entière. Les habitants de l’agglomération de Rubare, territoire de Rutshuru, en province du Nord-Kivu, dénoncent les comportements malheureux des éléments de cette rébellion dans leur entité qui, selon eux, commencent à mettre en danger, voir même prendre les vies humaines.

Dans un entretien avec avec Tazama RDC ce samedi 30 septembre, un des membres de la société civile de Rutshuru qui confirme cette situation, parle plutôt du débordement des rebelles du M23 qui commencent à tuer les paisibles citoyens dans les zones qu’ils occupent. « Pas plus tard qu’avant hier Jeudi 28 septembre 2023 où, pour n’avoir pas payé à boire à un élément du M23, un jeune homme du nom de Nziza Bashuti, du village Buhuri, a été tué par balles à Rubare vers 18heures « , soutien Innocent Tuyisabe.

Pour Justin Sebabi Bahati, notable de Rutshuru, il est plus que temps que l’armée loyaliste puisse libérer la population de ces zones prise en otage. Selon lui, le gouvernement congolais doit pousser les Forces Armées de la République Démocratique du Congo à mettre hors état de nuire le M23, car estime-t-il, la patience des congolais de cette partie de la RDC a déjà franchie ses limites. Cet ancien élu de la circonscription de Rutshuru émet ses inquiétudes quant aux pires conséquences de cette guerre qui vont continuer à être enregistrées dans cette région, si du-moins rien n’est fait de la part du gouvernement, aux côtés d’autres qui sont déjà présentes, notamment la probable annexion d’une partie de la terre congolaise à l’Ouganda voisin par ses autorités.

« Cette situation doit interpeller le gouvernement de la RDC à pousser le FARDC que la population locale considère comme la seule qui peut la sauver des menaces permanentes du M23/RDF et de l’armée Ougandaise qui se cachait », déclare-t-il. Il ajoute qu’une fois les hostilités lancées, « la population ne veut pas entendre la conjugaison des verbes repris stratégiques, des communiqués dénonçant la violation du cessez-le-feu par le M23, mais plutôt le passage à l’offensive sans atermoiement contre le M23 supplétif du Rwanda ».

Justin Sebabi renchérit ses propos avec un espoir de voir dans un bref délai sur le terrain, les actions des grandes envergures des FARDC, en libérant le peuple de Masisi, Rutshuru et Nyiragongo qui crie à la libération depuis maintenant plusieurs mois. Une position qu’a toujours soutenue la société civile du Nord-Kivu, qui ne cesse d’appeler Kinshasa à écouter la voix de sa population, celle d’engager le front militaire, visiblement la seule solution qu’il faut, pour mettre en déroute l’ennemi de la paix.

Florentin Nkurunziza