Agression Rwandaise: « Nous avons renforcé nos capacités et nous sommes en mesure de pouvoir faire face à n’importe quelle adversité », (Félix Tshisekedi)
Devant les congolais de la diaspora, ceux qui vivent aux États-Unis, le président Félix Tshisekedi est revenu sur la question sécuritaire à l’Est du pays, à la base d’une tension diplômatique entre Kinshasa et Kigali.
Sans mâcher les mots, le président Félix Tshisekedi a déclaré que la RDC, son pays, est prête à faire face à n’importe quelle menace provenant du Rwanda voisin.
Il a en outre réitéré la position de son pays vis-à-vis des revendications du M23, un groupe rebelle que la RDC affirme bénéficier du soutien indéfectible du Rwanda du président Paul Kagame.
« A propos du M23 j’aimerais vous dire que c’est un groupe des criminels qui est embarqué dans une aventure qui est même des criminels amenés par monsieur Paul Kagame, président de la République du Rwanda. Et c’est parce que ce sont des criminels que nous n’allons jamais négocier ou entrer dans un dialogue quelconque avec eux. Je l’ai dit suffisamment, répété à plusieurs fois et je vous le confirme à nouveau. Ils ont commis beaucoup d’atrocités et ils continuent d’en commettre d’ailleurs. J’espère que la justice internationale, un jour, qui est saisie d’ailleurs, pourra mettre la main sur ces criminels », a-t-il déclaré.
Il annonce par ailleurs que « les États-Unis d’Amérique viennent de prendre une sanction de taille importante contre le Rwanda, mettant fin à la coopération militaire avec ce pays. Parce que le Rwanda a fait du génocide malheureux qu’il a connu, une occasion pour essayer de conquérir toute la région avec des ambitions hégémoniques de la part de son leader, qui a tout écrasé de son passage, dans l’unique but de piller les ressources des pays comme la République Démocratique du Congo. Aujourd’hui nous disons que ça suffit », a ajouté le premier citoyen de la RDC.
Face à la menace qui ne cesse d’augmenter à l’endroit de la RDC, surtout dans sa partie orientale, le président Tshisekedi a aussi précisé que son pays a suffisamment renforcé ses capacités de défense pour mettre termes aux violences et menaces contre la décision de son intégrité territoriale.
« Plus de dix millions de morts, des millions voir des milliards de dollars pillés en ressources naturelles, minières comme agricoles, ça suffit. Voilà pourquoi nous avons renforcé nos capacités et nous sommes, je peux le dire aujourd’hui en mesure de pouvoir faire face à n’importe quelle adversité de ce pays. Nous n’allons pas donc baisser les bras, nous allons continuer à défendre notre pays, et je n’exclus aucun scénario pour défendre notre pays et avoir la paix en République Démocratique du Congo », a martelé le président Tshisekedi.
Entre museler la presse, et respecter l’indépendance de la justice
Sur la question de la liberté de la presse et des arrestations des hommes politiques dans son pays, récemment avec l’arrestation du journaliste Stanis Bujakera, directeur adjoint de la publication chez Actualité.Cd et correspondant du journal Jeune Afrique, le président Félix-Antoinne Tshisekedi a clairement déclaré tout haut qu’il accorde une grande importance à la liberté de la presse, mais ne peut s’immiscer dans une affaire judiciaire, bien que « théoriquement il est le magistrat suprême ».
Face à une question d’un journaliste qui est parti avec deux cas d’arrestation comme exemple, notamment de Bujakera, et de l’opposant et bras droit de Moïse Katumbi, monsieur Salomon Idi Kalonda, le président Tshisekedi, tout en exprimant sa préoccupation envers la vie des deux citoyens congolais, a répondu disant que son rôle est « de s’assurer que les droits de tout congolais y compris de ces individus soient garantis et respectés ». Il ajouté que pour ces deux cas soulevés qui, selon lui font déjà objet des enquêtes, les congolais n’ont qu’à faire confiance à la justice congolaise qu’il a qualifié d’indépendante, et de la laisser faire son travail, pour se prononcer en temps et moment opportun.
Florentin Nkurunziza
Mais quand ?