Goma : Conservés à l’hôpital militaire du camp Katindo, les corps des civils tués le 30 Août, en état de décomposition
Alors que le gouvernement a annoncé la prise en charge des obsèques des victimes de la barbarie militaire le 30 Août dernier en ville de Goma, la société civile s’inquiète de l’état des corps des victimes qui, de part leur nombre qui dépasse largement la capacité d’accueil de la morgue de l’hôpital militaire du camp Katindo, sont gardés dehors.
Dans un entretien avec la presse ce jeudi 14 septembre 2023, le président de cette structure citoyenne, monsieur Marion NGAVO plaide pour l’organisation dans un bref délai de leur enterrement, car les mesures de conservation ne respectent pas les règlementaires de gestion des cadavres.
La même source estime que cette situation expose les voisins à certaines maladies, du fait que certains corps en état de décomposition très avancée dégagent une odeur « nauséabonde » qui envahit le voisinage ainsi que les passagers.
Certains membres des familles à la recherche des corps de leurs lors de la phase d’identification qui a débuté mardi dernier avec les FARDC, ont indiqué avoir été en difficulté d’identifier les corps des leurs, suite à l’état dans lequel ces corps des victimes se retrouvent.
Dans ce même reste, la société civile exige que les auteurs de ces massacres soient sévèrement punis, et que les familles des victimes soient indemnisées par le gouvernement congolais, étant « civilement responsable ». La société civile révèle que si rien n’est fait, elle va procéder aux manifestations pour exiger des sanctions contre les auteurs de ces crimes odieux, qui décrédibilise l’État congolais.
Azarias Mokonzi