Début de la session parlementaire : Une dernière chance accordée aux députés défaillants (Opinion) - Tazama RDC
Début de la session parlementaire : Une dernière chance accordée aux députés défaillants (Opinion)

Début de la session parlementaire : Une dernière chance accordée aux députés défaillants (Opinion)

La rentrée parlementaire s’ouvre ce vendredi 15 septembre 2023 à Kinshasa dans les deux chambres constituées. Cette session qui est essentiellement budgétaire est la toute dernière pour cette législature.

Les attentes de la population

Les idées divergent quant-à ce; qu’attend la population de cette session parlementaire? Si les unes demeurent désespérantes, les autres par ailleurs s’attachent à l’équipe.

Dans un entretien avec Tazamardc.net, certains acteurs politiques de la région de Beni dont maître Ghislain Syauswa n’attendent rien des élus du peuple pendant cette session. Selon lui, les députés nationaux comme les sénateurs sont largement en retard pour se rattraper. Les enjeux politiques du moment estime notre source, constituent l’évidence que les objectifs poursuivis lors de cette session n’ont rien à voir avec l’intérêt du peuple. Pour lui, les députés ont été dans une distraction et cherchent à avoir des indemnités de sortie pour financer leurs campagnes électorales: « Je ne crois pas que c’est le moment pour eux de se rattraper parce que plusieurs ont participé à cette session pas pour aller présenter les problèmes de la population de Beni, soit tirer la part de la population de Beni. En rapport avec ce qui est de la prévision budgétaire pour que ce qui sera du budget 2024, la majorité d’eux iront pour les indemnités de sortie qui les serviront pour leurs campagnes électorales, vu que c’est la dernière session de cette législature. Je ne sais pas s’ils vont se rattraper alors qu’ils ont passé tout leur mandat dans une distraction pendant que la situation sécuritaire et économique dégringole ».

Un avis partagé par maître Fabrice Mulwahali, qui est cadre du mouvement citoyen Lutte pour le Changement (LUCHA). Il pense qu’étant donné qu’il s’agit de la dernière session parlementaire, celle-ci devrait donc se focaliser sur des questions urgentes à traiter, tel que l’avenir de l’état de siège au Nord-Kivu et en Ituri, aussi de veiller au financement et au bon déroulement des élections en Décembre prochain. Selon lui, il serait utile que les élus soient trop perspicaces au cours de cette session en pensant qu’à l’avenir de la nation. Toutefois, il estime qu’il est impossible de rattraper un mandat de 5 ans composé de 10 sessions en une seule. « La rentrée parlementaire de septembre est en principe un retour à une session purement budgétaire. Mais il est possible que certaines matières spécifiques y soient traitées de façon exceptionnelle, mieux encore, il faut préciser que cette session est la dernière pour cette troisième législature. Il sera donc utile de tabler sur des questions urgentes comme l’avenir de l’État de siège en Ituri et au Nord-Kivu après la récente table ronde, veiller au financement, et au bon déroulement des élections en décembre 2023,… » a déclaré Maître Fabrice Mulwahali.

Dans le même registre, le docteur Babah Mutuza, un analyste politique indépendant, a quant-à lui pensé que la population n’attend rien de cette session. Il pense que c’est lors des élections que le peuple saura sanctionner ses représentants, sur base des promesses faites lors de la campagne de 2018. Il reconnaît toutefois que certains députés ont été défaillants et d’autres plus ou moins à la hauteur: « Pour l’instant, ils sont en train de s’auto-évaluer, et après ils seront évalués par la population qui n’attend absolument plus rien de l’assemblée nationale. Il y a certains qui sont venus voir leurs bases et d’autres qui donnaient leurs points de vue sur l’état de siège. La meilleure réponse à cette question sera le vote de la population. C’est à elle de sanctionner » a-t-il confié.

Des brouhaha sur cette session laissent pessimistes plusieurs analystes, quant à son intérêt sur les questions essentielles de la nation.

Azarias Mokonzi

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