Phénomène Wazalendo à Beni: Entre créer une cacophonie et faire de la population l'holocauste, la société civile s'inquiète - Tazama RDC
Phénomène Wazalendo à Beni: Entre créer une cacophonie et faire de la population l’holocauste, la société civile s’inquiète

Phénomène Wazalendo à Beni: Entre créer une cacophonie et faire de la population l’holocauste, la société civile s’inquiète

L’insécurité bat son plein dans le territoire de Beni depuis plusieurs années, en dépit des multiples opérations militaires lancées dans cette partie, située dans la province du Nord-Kivu, c’est à L’Est de la République démocratique du Congo.

Cette insécurité est soit causée par les terroristes ADF, ou encore par les miliciens Maïmaï, a affirmé Richard Kirimba, vice président de la société civile du territoire de Beni.

Selon lui, la région de Beni, est non seulement sous une menace terroriste des ADF, mais bien plus des miliciens Maïmaï qui oeuvrent en électron libre, perpretrant ainsi des violations des droits de l’homme aux yeux de l’état congolais, seul sensé remettre de l’ordre.

Une menace légalisée par le gouvernement congolais

D’aucuns ignorent que la situation sécuritaire est comprise dans plusieurs facettes. D’une part c’est pour l’exploitation des ressources naturelles de la RDC, et de l’autre à la recherche de l’occupation. Pour ce faire plusieurs groupes locaux et étrangers ont été créés pour le but sus-mentionné. L’on dénombre plusieurs groupes armés sur le territoire congolais, qui, aujourd’hui bénéficient d’une certaine protection, étant donné qu’ils constituent des réservistes des Forces Armées de la République démocratique du Congo (FARDC). Le terme « groupes » est distillé pour tenter selon certains observateurs de légaliser ces groupes armés.

Cependant partant de cette option, la société civile du territoire de Beni, pense que le gouvernement met les citoyens devant une cacophonie difficile à régler. Richard Kirimba, notre source, trouve contradictoire l’option sur la sensibilisation des groupes armés à adhérer au PDDRC et celle de maintenir une force « les miliciens » pour constituer des réservistes de FARDC.

« Nombreux ont accepté de quitter la forêt pour intégrer le Programme PDDRCs, mais l’Etat dit encore attendez on a pas encore des moyens pour matérialiser et ce dernier n’est pas encore capable pour encadrer ces jeunes. Alors que ce qui se fait par conséquent, ce sont des pillages, des extorsions, se sont parfois des tortures qui se font par des jeunes qu’on pourrait appelé Wazalendo mais qui s’attaquent contre la population civile », souligne cet acteur de la société civile. 

La société civile pense que si l’Etat doit maintenir ces derniers comme réservistes, il doit par ricochet penser à son encadrement.

« Je pense que le gouvernement doit déjà penser comment mettre des moyens financiers pour encadrer ces miliciens. Sinon les laisser en brousse c’est comme dire allez tracasser la population, parce qu’ils ont pas une autre source de revenu » souligne-t-il.

De l’absence de l’autorité de l’État

Dans les espaces occupés par ces miliciens, l’état est quasi absent. Cette situation pousse, selon la même sources, ces miliciens à se comporter en mettre dans « une jungle ». Ils y instaurent des taxes, voire une justice. Une situation qui pèse malheureusement sur le dos de la population.

« Ils perçoivent les taxes. l’absence de l’autorité de l’État de renforce par la présence de ces miliciens Maïmaï et là où ils sont personne ne peut exercer le pouvoir de l’État congolais. Parfois il y a pas des policiers, même pas des services comme ANR, même pas des positions des FARDC et se sont des milices qui règnent en mettre dans plusieurs zones et c’est une réelle menace. Ces zones sont notamment le groupement Malio dans la chefferie de Bashu. C’est vraiment invivable. Dans le groupement Baswaha Madiwe vers Ngazi, Cantine et autres là il y a pas d’état là-bas. Ils se constituent à tout et ils font la loi ».

En légalisant ces miliciens Maïmaï, cette structure citoyenne pense que l’État congolais est tombé dans un piège, « en voulant plaire à certains bandits ».

Elle pense que, « lorsqu’on veut mener une traque contre les ADF, il faut dire qu’en combattant les ADF, il faut harmoniser avec la situation des miliciens Maïmaï ; parce que bien qu’on combat les ADF et que la situation des miliciens n’est pas harmoniser, la population continuera à souffrir des mêmes conséquences. Il y a des violations des droits humains qui se commettent par ce qui se disent fils du pays. Je crois qu’il ne faudrait pas isolé la menace des Maimai à celle des ADF bien que les fréquences différent ».

Plusieurs zones sont devenues inaccessibles à cause des activités menées par les miliciens Maimai.

Azarias Mokonzi

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