Table ronde sur l’état de siège : Pour le maintien de la mesure, Robert Kahire donne ses raisons
La table ronde sur l’évaluation de l’état de siège dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri s’est clôturée ce mercredi 16 Août 2023 à Kinshasa. Pendant ces travaux, différents acteurs socio-politiques du Nord-Kivu et de l’Ituri ont discuté et donné leurs points de vue sur la possibilité du maintien, de la requalification et de la levée de l’état siège dans les deux provinces.
Si nombreux acteurs présents à cette table ronde se sont montré contre le maintien de l’état de, Robert Kahire, un des notables du Nord-Kivu, lui s’est déclaré favorable au maintien de l’état de siège. Selon lui, dès les circonstances qui ont poussé le président de la République à prendre cette décision restent les mêmes s ur terrain, il serait donc imprudent de lever l’état de siège. » Le fait que les circonstances qui ont milité en faveur de la prise de cette décision persistent. C’est notamment l’agression de l’ennemi, l’agression du M23, la prolifération des groupes armés, tout ça c’est sont les problèmes. Dès lors que ces circonstances persistent, il y a aucune raison de penser qu’on peut lever l’état de siège. A la limite, il faut le renforcer », souvient-il.
Tout de même, Robert Kahire dit s’en remettre à la volonté du président de la République comme le recommande la constitution de la République Démocratique du Congo. Dans cette logique, il laisse entendre que ça fait partie des prérogatives du chef de l’État de lever où non l’état de siège. A l’en croire, » pour l’instant il n’est pas opportun de lever cet état de siège, car l’ennemi
est encore là, les intentions beliqueses de l’ennemi sont aussi entre perceptibles ».
Pour lui, il est prematuré de dire que la position pour la levée de l’état siège a primé dans ces assises. Il explique qu’il s’agissait de donner des points de vue et aucune matière n’a été soumise au vote, donc on ne peut pas parler de la primeur d’une position sur les autres.
« Dès lors qu’on ne pas passé au vote, aucune majorité ne peut prétendre être dégagée. Dès lors qu’on n’est pas passé au vote, on ne peut jamais parler d’une position prédominante. Il était question de passer en revue les trois options. L’option du maintien, l’option de la levée et l’option de la requalification et essayer de voir en réalité qu’est ce qui peut nous procurer la paix et la sécurité. Le chef de l’état, dans son discours, il nous a interpellés, il nous a dit que la question de l’état de siège est question de responsabilité par ce que la survie de la nation en dépend. Et donc, lors que la survie de la nation est en danger, lors que la survie de la nation dépend de cette question-là, nous devons y aller sans sentiments, nous devons y aller sans état d’âme. Moi en ce qui me concerne, je ne sais pas vous dire qu’il y a eu majorité ou minorité. Moi je ne connais qu’une seule option, celle du maintien par ce que lors que vous posez la question à ceux qui soutiennent la levé, ils vont juste vous dire que nous devons être là pour ainsi rétablir l’ordre constitutionnel, or même l’état de siège c’est l’ordre constitutionnel par ce que c’est prévu par la constitution », a déclaré ce notable au micro de tazamacdc.net.
Franck Kaky