Rwanda: Des grandes révélations sur le régime de Paul Kagame - Tazama RDC
Rwanda: Des grandes révélations sur le régime de Paul Kagame

Rwanda: Des grandes révélations sur le régime de Paul Kagame

Paul Kagame continue à faire parler de lui partout à travers le monde dans les journaux, enquêtes, rapports et autres pour ses actes que, de fois lui-même n’a pas peur d’étaler en public. « Rwanda, assassins sans frontières », est un ouvrage de Madame Michela Wrong, reprenant les éléments de son enquête sur le régime du FPR(Front Patriotique Rwandais), dirigé par le président Paul Kagame. Dans cet ouvrage publié aux éditions Max Milo, l’autrice et journaliste britannique Michela Wrong, qui a travaillé à Reuters et à la BBC, dévoile la vraie face du régime de Kigali.

Dans son ouvrage, Michela Wrong, montre comment depuis un moment le régime de Kigali commence à perdre sa force vis-à-vis des supers puissances qui le soutiennent et qu’il n’a plus confiance aux hommes avec qui ils ont combattu ensemble le régime du président Juvénal Habyarimana qui, après avoir constaté la cruauté de leur guide, ont décidé de prendre exil en dehors du pays. Madame Wrong fait une comparaison en disant que ce qui se vit dans le système de gouvernance au Rwanda en ces jours, est semblable au climat qui a régné à l’époque de Staline, en Août 1940 au Mexico, où ce dernier aussi éliminait tous ses proches collaborateurs qui s’étaient écarté de lui, à l’exemple de Troski. Dans une dépêche de nos confrères de la Radio France Internationale (RFI), madame Michela Wrong explique cette comparaison qu’elle trouve conforme.

« Effectivement, mon livre parle d’une campagne d’assassinats et d’intimidations des dissidents rwandais à l’étranger. Et beaucoup d’entre eux étaient des anciens copains, des anciens dirigeants du FPR. J’ai fait la comparaison avec Trotski parce que Kagame est un peu comme Staline, il est vraiment obsédé par ce groupe d’anciens dirigeants du FPR qu’il a connus depuis longtemps, depuis son enfance. Ils ont lutté ensemble en Ouganda et après au Rwanda. Et il regarde ces gens vraiment comme des menaces à son régime, parce que ce sont des gens qui le connaissent mieux que tout le monde », dit madame Michela Wrong.
« Et comme Staline, il a utilisé les amis pour entrer dans l’intimité de ces gens-là. Alors par exemple, Patrick Karegeya s’est fait piéger par Apollo Kiririsi Ismael, c’était un homme d’affaires rwandais que Patrick Karegeya considérait comme un ami. Alors il a été invité dans une chambre d’hôtel par Apollo et, là-bas, il y a eu un escadron de la mort qui lui a sauté dessus, qui l’a étranglé », ajoute-t-elle.

Madame Michela Wrong explique aussi comment le régime de Kigali use de son influence et de son soutien par des grandes puissances du monde, pour stopper ou biaiser certaines enquêtes sur les assassinats commis par Paul Kagame, qui fait de son mieux pour faire taire toutes les les voix et questions sensibles à son pouvoir et qu’il considère qu’ils peuvent le mettre à la portée de la justice internationale. Ici madame Wrong parle de ce qu’elle a observé dans le procès du célèbre rebelle, militaire et chef des renseignements ougandais et rwandais, Patrick Karegeya, reprise dans son enquête.

« Oui, il y a eu une procédure de 5 ans avant que l’assassinat de Patrick Karegeya arrive au tribunal. Et moi, j’étais étonnée, j’étais parmi les très rares journalistes qui se sont présentés au tribunal. Et on a compris plein de choses, il y avait toute une lettre écrite par la police sud-africaine pour expliquer au parquet pourquoi on n’avait pas poursuivi ce cas. Ils les enquêteurs disaient clairement que c’était parce qu’on savait qu’il y avait des liens entre l’escadron de la mort et le gouvernement de Kigali. C’était très embarrassant et très gênant, et on a décidé de ne pas poursuivre l’affaire. Ils ont dit cela dans une déclaration qui a été publiée par le parquet sud-africain », déplore notre source.

Dans « Rwanda, assasins sans frontières », madame Michela Wrong démontre comment depuis le génocide des Tutsis en 1994, le président Kagame exploite habilement le sentiment de culpabilité de la communauté internationale pour s’affranchir d’un certain nombre de règles internationales en toute impunité. Mais, elle précise que grâce aux pressions du monde il peut revenir à la raison. Michela Wrong nous partage l’exemple de la libération le 25 mars dernier de l’opposant Paul Rusesabagina, un homme d’affaires rwandais, à l’époque rendu célèbre par le film « Hôtel Rwanda », réalisé en 2004, qu’elle prend comme une preuve qui fait voir que quelquefois Paul Kagame peut céder aux pressions internationales, pour ses actions odieuses qu’il continue à entretenir dans la région des grands lacs, et surtout en République Démocratique du Congo.

Florentin Nkurunziza

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