Guerre à l’Est : l’EACRF explique l’incident de Rushovu, dans le territoire de Rutshuru
Un échange de tirs a été entendu dans la localité de Rushovu, dans le Groupe Tongo, chefferie de Bwito, en territoire de Rutshuru, vers 20 heures, le mercredi 26 avril 2023.
Selon nos informations recueillies sur place, c’est un passage de jeunes des groupes d’autodéfense, connus sous le nom de « Wazalendo » qui ont tiré sporadiquement, qui a obligé les militaires kenyans, membres de la force régionale, à réagir. D’autres sources locales informent que ces militaires kenyans ont tiré plusieurs coups de feu et brutalisé des paisibles citoyens à la recherche des « Bazalendo ». En conséquence, deux civils de sexe masculin ont été blessés par balle et ils reçoivent des soins appropriés dans une ancienne base de la MONUSCO sur la place, actuellement occupée par les troupes kenyanes de l’EACRF.
De son côté, l’EACRF confirme l’information et indique que son unité de réaction rapide a plutôt répondu à des tirs sporadiques d’un groupe armé inconnu. L’EACRF a précisé ce jeudi 27 avril 2023 que « hier vers 20h15, une force de réaction rapide des forces de défense du Kenya déployée à Tongo a répondu à des tirs sporadiques dans la localité de Rushovu, dans le groupe Tongo, chefferie de Bwito, au sud de la base d’opérations avancée dans le territoire de Rutshuru. A leur approche, les membres présumés d’un groupe armé inconnu se sont dispersés vers le parc des Virunga ». La force régionale affirme qu’il n’y a pas eu d’échange de tirs lors de la riposte de ses soldats car les membres du groupe armé présumé se sont dispersés à leur arrivée.
La force régionale des pays de la Communauté de l’Afrique de l’Est se déclare également prête à « protéger les civils et à renforcer les efforts de paix et de stabilité pour le développement socio-économique à travers l’ouverture des routes principales pour la libre circulation des personnes et des biens et à aider fournir une assistance humanitaire à la population locale dans la zone d’opération conjointe en appui au processus politique visant à trouver une solution durable au conflit dans l’est de la RDC ».
A noter que depuis son arrivée en République Démocratique du Congo, l’EACRF poursuit son déploiement dans les zones de conflit et partiellement ou totalement délaissées par les éléments du M23. Beaucoup parmi les Congolais de l’est du pays pensent que c’est une force de trop sur le sol congolais, un discours qui, dans un passé récent, a poussé les gens dans la rue pour dire non à l’arrivée de cette force, dont les responsables dans le Le pays a récemment déclaré qu’il venait au Congo, non pas pour combattre le M23, mais pour aider et contribuer à l’aboutissement du processus politique en cours pour mettre fin à la guerre du M23.
La rédaction