Guerre du M23 : Pris de conscience, quelques rebelles de nationalité congolaise désertent et se rendent à la MONUSCO - Tazama RDC
Guerre du M23 : Pris de conscience, quelques rebelles de nationalité congolaise désertent et se rendent à la MONUSCO

Guerre du M23 : Pris de conscience, quelques rebelles de nationalité congolaise désertent et se rendent à la MONUSCO

La nuit du samedi 21 au dimanche 22 Janvier 2023, quelques éléments rebelles du M23 se sont désolidarisé de l’idéologie de ce groupe qualifié de de terroriste par le gouvernement congolais. Ceux-ci sont rendus volontiers à la base de la Monusco de la cité de Kiwanja, en territoire de Rutshuru dans la province du Nord-Kivu.

L’opération n’a pas été facile pour ces citoyens congolais qui faisaient partie de la rébellion du M23 instrumentalisée et appuyée par le Rwanda pays voisin de la RDC, comme l’affirme toujours le gouvernement congolais et différents rapports d’experts des agences internationales sur la situation sécuritaire dans la partie Est de la RDC.

Selon les informations à notre possession, c’était vers 23h du samedi dernier que des combattants avec leurs armes ont abandonné les postes qui leur étaient attribuées pour garde et se sont dirigé vers la base militaire des casques bleus de la MONUSCO pour se rendre. Aperçus par leurs compagnons du M23, ils ont été pourchassés et s’en sont suivies des échanges des tirs au cours desquelles l’un d’entre ces déserteurs a perdu la vie.  « Les rebelles du M23 ont déjà érigé plusieurs positions aux alentours de la base de la Monusco de Kiwanja dans le but je suppose d’empêcher aux leurs de déposer les armes. C’est ainsi que parmi ceux qui voulaient se rendre ce samedi dans la nuit, l’un a été abattu devant la porte de la Monusco par les autres qui voulaient les empêcher« , nous a confié notre source, dont nous taisons le nom pour des raisons sécuritaires.

Plusieurs habitants de l’agglomération de Kiwanja confirment avoir entendu des coups de balles pendant près de 30 minutes du côté de la base de la force Onusienne en plein milieu de la nuit du Samedi au dimanche 22 Janvier. C’est au matin que la rumeur des militaires qui se seraient rendus a commencé à circuler parmi les proches des rebelles, avant que la nouvelle du corps du militaire abattu ne soit confirmée.

Aucun habitant ne peut en parler librement dans les cités de Kiwanja et Rutshuru centre, vue la terreur dans laquelle le M23 règne sur place. Mais, un acteur de la société civile que nous avons contacté précise qu’il ne s’agit pas de la première vague. « Il y a d’autres rebelles qui s’étaient déjà rendus avant que le M23 encercle la base de la Monusco, tel c’est le cas actuellement. Nous espérons que cette organisation des nations unies ne se laisse pas intimider par ces terroristes qui seraient prêts à les reprendre pour les exécuter », explique notre source.

Pour l’instant, le mouvement du 23 mars (M23) ne s’est pas officiellement exprimé sur cette situation qui jouerait à sa défaveur.

La manipulation du Rwanda pour ses intérêts égoïstes découverte

Selon un activiste des droits humains de la province du Nord-Kivu qui s’est exprimé sur la question à Tazama RDC ce lundi 23 Janvier, cette désertion des jeunes congolais de la rébellion du M23 est la preuve que les différents messages d’appel au patriotisme relayées dans des médias par les activistes du Nord-Kivu et surtout les discours du président Tshisekedi et des membres de son gouvernement rappelant que cette guerre ne vise qu’à satisfaire les intérêts mesquins de Paul KAGAME, président du Rwanda, ne tombent pas dans les oreilles des sourds. Celui-ci appelle par la même occasion tous les autres Congolais qui de près ou de loin seraient en collaboration avec « ce groupe terroriste, de réfléchir deux fois et se poser la question sur ce que sera leur avenir au moment où Kagame les aura lâché, situation qui arrivera coûte que coûte« .

De nombreux citoyens Congolais sont actifs aux côtés des militaires Rwandais de RDF dans la rébellion du M23 en province du Nord-Kivu, une rébellion dont toutes les décisions se prendraient à Kigali, selon le gouvernement congolais.

La Rédaction

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