RDC : Tout savoir sur les personnalités nouvellement sanctionnées par l'union européenne - Tazama RDC
RDC : Tout savoir sur les personnalités nouvellement sanctionnées par l’union européenne

RDC : Tout savoir sur les personnalités nouvellement sanctionnées par l’union européenne

Le conseil de l’Union Européenne à travers son journal officiel a décidé ce jeudi 8 décembre 2022 de prendre des sanctions contre 8 personnalités des groupes rebelles et politiques qui sont a la de l’insécurité dans l’Est de la République démocratique du Congo il s’agit de :

Ruvugayimikore Protogène est un chef des Forces démocratiques de libération du
Rwanda — Forces Combattantes Abacunguzi (FDLR-FOCA), un groupe armé
non gouvernemental opérant dans l’est de la RDC. Il dirige notamment le groupe
Maccabé [anciennement connu sous le nom de Commando de recherche et
d’action en profondeur (CRAP)] des FDLR-FOCA.
Les FDLR-FOCA, y compris le groupe Maccabé, contribuent au conflit armé, à
l’instabilité et à l’insécurité en RDC, notamment par des violences et de graves
atteintes aux droits de l’homme, dont des attaques contre des civils, des
assassinats, des violences contre des enfants, des viols et d’autres actes de violence
sexuelle.
En raison de ses fonctions dirigeantes au sein des FDLR-FOCA, Ruvugayimikore
Protogène contribue donc, en les planifiant, dirigeant ou commettant, à des actes
constituant de graves violations des droits de l’homme ou de graves atteintes à ces
droits en RDC. Il est également responsable. d’entretenir le conflit armé,
l’instabilité et l’insécurité en RDC.

Meddie Nkalubo est un haut dirigeant des Forces démocratiques alliées (ADF), un
groupe armé non gouvernemental opérant en Ouganda et dans l’est de la RDC. Il
a été identifié comme assumant diverses responsabilités au sein des ADF, dont la
communication, la propagande, le recrutement, la fabrication d’armes et le
rapprochement avec l’EIIL (Daech).
Les ADF contribuent au conflit armé, à l’instabilité et à l’insécurité en RDC (en
particulier dans les provinces d’Ituri et du Nord-Kivu), notamment par des
violences et de graves atteintes aux droits de l’homme, dont des attaques contre
des civils, des assassinats et des enlèvements.
En raison de ses fonctions dirigeantes et de ses différentes responsabilités au sein
des ADF, Meddie Nkalubo contribue donc, en les planifiant, dirigeant ou
commettant, à des actes constituant de graves violations des droits de l’homme
ou de graves atteintes à ces droits en RDC. Il est également responsable
d’entretenir le conflit armé, l’instabilité et l’insécurité en RDC.

Justin Bitakwira est un homme politique congolais, ancien ministre du
gouvernement et membre du parti politique “Union pour la nation congolaise”.
Dans ses discours publics, il a, de manière répétée, incité à la violence et
encouragé la discrimination et l’hostilité à l’égard de la communauté
Banyamulenge, ciblée et attaquée par des groupes armés.
Ces discours et déclarations incendiaires contribuent à alimenter le conflit et la
violence en RDC, en particulier dans la région des Hauts-Plateaux, caractérisée
par des conflits intercommunautaires.
Justin Bitakwira est donc responsable d’entretenir le conflit armé, l’instabilité et
l’insécurité en RDC en incitant à la violence.

Joseph Nganzo Olikwa Tipi était commandant du 312e bataillon de la 31e brigade
de défense principale des Forces armées de la République démocratique du
Congo (FARDC) jusqu’en janvier 2022.
Les forces du 312e bataillon placées sous son commandement et sa responsabilité
ont perpétré des attaques contre des civils et commis de graves violations des
droits de l’homme, en particulier des viols de femmes entre juin et
décembre 2021.
Joseph Nganzo Olikwa Tipi reste un officier de haut rang au sein des FARDC, en
tant que colonel et commandant adjoint de la 12e brigade de réaction rapide à
Minembwe (Sud-Kivu).
En raison de ses fonctions, il porte une responsabilité dans les récentes violations
des droits de l’homme commises par les FARDC.
Joseph Nganzo Olikwa Tipi contribue donc, en les planifiant, dirigeant ou
commettant, à des actes constituant de graves violations des droits de l’homme
ou atteintes à ces droits en RDC.

Désiré Londroma Ndjukpa est un dirigeant du groupe Coopérative pour le
développement du Congo-Union des révolutionnaires pour la défense du peuple
congolais (groupe Codeco-URDPC), identifié comme en étant le chargé de
défense et coresponsable de la branche politique.
Le groupe Codeco-URDPC est un groupe armé non gouvernemental opérant
dans l’est de la RDC et contribuant au conflit armé, à l’instabilité et à l’insécurité
en RDC, notamment par des violences et de graves atteintes aux droits de
l’homme, dont des assassinats, des violences sexuelles et des attaques contre des
civils, telles que des attaques contre des camps de déplacés internes entre la
mi-novembre 2021 et février 2022 ciblant en particulier la communauté Hema.
En raison de ses fonctions dirigeantes au sein du groupe Codeco-URDPC,
Londroma Ndjukpa contribue donc, en les planifiant, dirigeant ou commettant, à
des actes constituant de graves violations des droits de l’homme ou atteintes à ces
droits en RDC. Il est également responsable d’entretenir le conflit armé.

Désiré Londroma Ndjukpa est un dirigeant du groupe Coopérative pour le
développement du Congo-Union des révolutionnaires pour la défense du peuple
congolais (groupe Codeco-URDPC), identifié comme en étant le chargé de
défense et coresponsable de la branche politique.
Le groupe Codeco-URDPC est un groupe armé non gouvernemental opérant
dans l’est de la RDC et contribuant au conflit armé, à l’instabilité et à l’insécurité
en RDC, notamment par des violences et de graves atteintes aux droits de
l’homme, dont des assassinats, des violences sexuelles et des attaques contre des
civils, telles que des attaques contre des camps de déplacés internes entre la
mi-novembre 2021 et février 2022 ciblant en particulier la communauté Hema.
En raison de ses fonctions dirigeantes au sein du groupe Codeco-URDPC,
Londroma Ndjukpa contribue donc, en les planifiant, dirigeant ou commettant, à
des actes constituant de graves violations des droits de l’homme ou atteintes à ces
droits en RDC. Il est également responsable d’entretenir le conflit armé.

Désiré Londroma Ndjukpa est un dirigeant du groupe Coopérative pour le
développement du Congo-Union des révolutionnaires pour la défense du peuple
congolais (groupe Codeco-URDPC), identifié comme en étant le chargé de
défense et coresponsable de la branche politique.
Le groupe Codeco-URDPC est un groupe armé non gouvernemental opérant
dans l’est de la RDC et contribuant au conflit armé, à l’instabilité et à l’insécurité
en RDC, notamment par des violences et de graves atteintes aux droits de
l’homme, dont des assassinats, des violences sexuelles et des attaques contre des
civils, telles que des attaques contre des camps de déplacés internes entre la
mi-novembre 2021 et février 2022 ciblant en particulier la communauté Hema.
En raison de ses fonctions dirigeantes au sein du groupe Codeco-URDPC,
Willy Ngoma occupe une fonction dirigeante en tant que porte-parole du
Mouvement du 23 mars/Armée révolutionnaire congolaise (M23/ARC), un
groupe armé non gouvernemental opérant dans l’est de la RDC.
Le M23/ARC contribue au conflit armé, à l’instabilité et à l’insécurité en RDC,
notamment par des violences et de graves atteintes aux droits de l’homme, dont
des assassinats, des attaques et des violences sexuelles contre des civils.
En raison de ses fonctions dirigeantes au sein du M23/ARC, Willy Ngoma
contribue donc en les planifiant, dirigeant ou commettant, à des actes constituant
de graves violations des droits de l’homme ou atteintes à ces droits en RDC. Il est
également responsable d’entretenir le conflit armé, l’instabilité et l’insécurité
en RDC.

William Yakutumba est le secrétaire général et le commandant de la Coalition
nationale du peuple pour la souveraineté du Congo (CNPSC), une coalition de
milices Maï-Maï dans la province du Sud-Kivu de la RDC. Il est le fondateur et le
dirigeant d’une des plus grandes milices de cette coalition, les Maï-Maï
Yakutumba.
Les Maï-Mai Yakutumba contribuent au conflit armé, à l’instabilité et à l’insécurité
en RDC, notamment par des violences et de graves atteintes aux droits de
l’homme, y compris des massacres de la population de villages, des attaques
contre des civils, des viols et d’autres actes de violence sexuelle.
Les Maï-Mai Yakutumba contrôlent également des mines d’or dans l’est de la
RDC, de concert avec la CNSPC. Ils tirent profit de l’exploitation et du commerce
illicites de l’or. Les Maï-Mai Yakutumba utilisent les bénéfices tirés de ce
commerce pour financer leurs activités armées.
En raison de ses fonctions dirigeantes au sein de la CNSPC et de la milice Maï-Mai
Yakutu.

Alain Goetz est un homme d’affaires qui est le bénéficiaire effectif et l’ancien
directeur de la société African Gold Refinery Ltd., enregistrée en Ouganda.
Depuis 2016, African Gold Refinery Ltd. a reçu, acheté, raffiné et commercialisé
de l’or illicite provenant de mines en RDC contrôlées par des groupes armés non
gouvernementaux, dont les Maï-Maï Yakutumba et les Raïa Mutomboki, qui sont
impliqués dans des activités de déstabilisation dans la province du Sud-Kivu.
Alain Goetz tire donc profit du conflit armé, de l’instabilité ou de l’insécurité en
RDC en se livrant à l’exploitation et au commerce illicites de ressources
naturelles.

Anselme Syangoma

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