Kishishe : Les éléments de l'enquête préliminaire du BCNUDH et de la MONUSCO clouent le M23 - Tazama RDC

Kishishe : Les éléments de l’enquête préliminaire du BCNUDH et de la MONUSCO clouent le M23

Photo d’illustration.

Au moins 131 civils tués par le M23 à Kishishe et Bambo en représailles à des affrontements avec des groupes armés, selon une enquête préliminaire du bureau de la Bureau Conjoint des Nations Unies pour le Droit de l’Homme et de la Mission de l’Organisation des Nations unies pour la stabilisation en république démocratique du Congo dont Tazama RDC a consulté.

« Une enquête préliminaire du BCNUDH et de la MONUSCO a permis de confirmer que les rebelles du M23 ont tué au moins 131 civils (102 hommes, 17 femmes et 12 enfants) au cours d’actes de représailles contre les populations civiles perpétrés les 29 et 30 novembre, à Kishishe et Bambo, deux villages du territoire de Rutshuru dans la province du Nord Kivu en République démocratique du Congo » a dit le rapport publié ce jeudi 08 décembre 2022.

« Les victimes ont été exécutées arbitrairement par balles ou à l’aide d’armes blanches. Huit personnes ont par ailleurs été blessées par balles et 60 autres enlevées. Au moins 22 femmes et cinq filles ont été violées » poursuit cette nouvelle publication du BCNUDH.

Ce massacre a été commis en représaille aux affrontements entre les M23, des FDLR et les groupes maï-maï.

L’équipe d’enquête préliminaire a interrogé 52 victimes et témoins directes, et diverses autres sources qui rapportent qu’à partir du 29 novembre au soir et tout au long de la journée du 30 novembre.
Ce rapport indique que « des membres du M23 ont attaqué les villages de Kishishe et de Bambo, dans la province du Nord-Kivu, brisant les portes, tirant sur les civils, pillant des biens et brûlant des maisons. »

« Des éléments du M23 auraient enterré eux-mêmes les corps des victimes, dans ce qui pourrait être une tentative de destruction des preuves » peut-on lire dans ce rapport.

Ce rapport vient donc confirmer des informations qui étaient jusqu’ici niées par les M23 sur le massacre de Kishishe.

Le ministère de la justice a déjà saisi la cour pénale internationale sur ces actes interprétés par plusieurs juristes comme de crime dont l’Honorable Jean-Paul Segihobe qui a dit. « Cela s’apparente à un crime de guerre et vous savez très bien qu’un crime de guerre est indescriptible. ça sera à la justice de décrire les faits. Les auteurs de ces actes doivent être jugés de manière exemplaire » dit le député National et professeur de droit.

Par Akilimali Saleh Chomachoma

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