Marche anti loi congolité à Goma: Les jeunes doivent se désolidariser de toute manipulation politicienne (Claude Rugo)
Le président du Conseil de la Jeunesse de la commune de Karisimbi (Goma) appelle les jeunes de Goma à œuvrer toujours pour la paix et à se désolidariser de toute manipulation politicienne.
Claude Rugo lance cet appel au lendemain d’une manifestation spontanée menée par certains jeunes de Ndosho, dans la Commune de Karisimbi, le matin de 4 Mai 2022 bloquant ainsi pour un moment le trafic sur la route Goma- Sake.
Si pour cette frange des jeunes, leur manifestation visait à exprimer leur mécontentement par rapport à cette loi qu’elle qualifie de « discriminatoire », le Président du conseil de la jeunesse qui croit que la jeunesse est apolitique, pense que ce n’est pas en faisant des casses et autres formes de bavures qu’un jeune doit manifester ses opinions ou réclamer ses droits.
Pour Claude Rugo, les jeunes doivent faire preuve de maturité intellectuelle avant de mener toute action peut importe sa nature.
« Est ce que la route a des rapports avec la Congolité, nos jeunes doivent manifester le respect à l’égard des voies publiques. Imaginez trouver un jeune en train de jeter une très grosse pierre sur la chaussée pendant qu’on a crié longtemps la réhabilitation de nos routes. Nous en tant que Conseille communal de la jeunesse, nous sommes en train de s’acharner à tous ces politiciens qui sont en train de manipuler la jeunesse » a déclaré Claude Rugo
Par ailleurs, le Président de la Jeunesse de Karisimbi dit regretter que 6 jeunes ont été arrêtés au cours de cette manifestation spontanée et plaide pour leur relâchement afin qu’ils soient conscientisés par Le Conseil.
Pour rappel, Noël Tshiani Mwandamvita avait proposé une loi sur la congolité au parlement mais qui n’avait pas été examinée dans la session précédente à cause d’un calendrier trop chargé au parlement où la priorité a été donnée notamment la mise en place de la Céni et au vote du budget.
Par le biais du député Nsingi Pululu Pitchou, Noël Tshiani avait écrit au parlement pour que cette loi puisse être examinée. Pour lui, «il est important d’empêcher un non-congolais, de père et de mère, d’arriver à la tête de l’Etat », depuis, la dite loi ne cesse de susciter des réactions dans la classe politique et sociale en République démocratique du Congo.
Victoire Muliwavyo