Nord-Kivu: Face à la FDNT La LUCHA paye le prix de l'injustice (Communication Lucha) - Tazama RDC
Nord-Kivu: Face à la FDNT La LUCHA paye le prix de l’injustice (Communication Lucha)

Nord-Kivu: Face à la FDNT La LUCHA paye le prix de l’injustice (Communication Lucha)

Le mouvement citoyen Lutte pour le changement (LUCHA) indique que depuis juin 2021, ses militants sont traqués par l’Agence Nationale de Renseignement (ANR) et la justice militaire à Goma, après que le dit
mouvement ait dénoncé publiquement le détournement d’une partie de l’aide de la Fondation Denise Nyakeru Tshisekedi (FDNT) aux sinistrés de l’éruption du volcan Nyiragongo, et appelé à une enquête crédible: « sur ordre de la FDNT, nos camarades Parfait Muhani et Ghislain Muhiwa sont détenus sans procès et dans des conditions inhumaines à la prison centrale de Goma depuis le 6 juillet et le 22 août respectivement, tandis que le camarade Espoir
Ngalukiye a été forcé de vivre en clandestinité »
peut-on lire dans une correspondance de la LUCHA intitulée « Comment la Fondation Denise Nyakeru Tshisekedi instrumentalise la Justice et l’ANR pour persécuter des militants de la LUCHA ». En revanche, précise la LUCHA entre les lignes, aucune enquête (judiciaire ou autre) n’a encore été menée sur les dénonciations de détournement pour lui permettre
d’étayer ses allégations.

Appelant la justice à ouvrir une enquête indépendante et étant
disposée à fournir des preuves recueillies par ses militants bénévoles dans les sites des
déplacés sur les cas de détournement, la LUCHA s’était réjoui de voir les premiers suspects dans cette affaire être arrêtés par la Police en date du 3 Juin 2021, qui avait même précisé qu’une partie des biens détournés ont été retrouvés. Cinq personnes avaient été inculpées dans ce dossier notamment l’administrateur civile du Territoire de Rutshuru, monsieur Justin MUKANYA ainsi que
madame Clémence Kiroko qui se présentait comme représentante de la Fdnt pendant la
distribution. « Un de nos camarades de la LUCHA section de RUTSHURU a même été invité à
Goma par l’Auditorat Militaire, afin d’éclairer la justice dans cette affaire. Il l’a fait et a remis aux enquêteurs les éléments dont nous disposions »
affirme la Cellule de communication de la LUCHA.
Le 23 août 2021, le tribunal militaire garnison de Goma a condamné Madame Clémence Kiroko
et monsieur Mameurte Muzige Metho à 7 ans de prison pour abus des biens sociaux.
En date du 4 Juin, la LUCHA indique avoir reçu une nouvelle alerte faisant état d’un autre cas de détournement en ville de Goma, et comme au 1er cas ce mouvement citoyen aurait à son tour saisi la justice et la Fondation Denise Nyakeru Tshisekedi afin que des enquêtes similaires à celles menées à Rutshuru soient ouvertes. Mais pour cette fois, ont dit les militants de la LUCHA à la rédaction de Tazamardc.net ce sont eux qui ont été ciblés, accusés de « diffamation ». « La LUCHA a été accusée de diffamation, sans qu’il y ait même eu un début d’enquête. Et dès le 8 juin 2021, à l’instigation de la FDNT, une chasse à l’homme contre plusieurs militants de la LUCHA par l’ANR et la justice militaire a commencé. » Précise la LUCHA.
C’est ainsi que les militants Parfait Muhani et Ghislain Muhiwa étaient par la suite arrêtés et transférés à la prison centrale Munzenze de Goma, sans qu’un verdict ne soit rendu à la place publique.

Consultant la plaine de la Fondation Denise Nyakeru Tshisekedi déposée chez l’auditeur militaire supérieur du Nord-Kivu le 7 Juin 2021, il est accusé à la Lucha d’avoir affirmé disposer des éléments attestant qu’une partie des 80 tonnes des vivres de la société DATCO à distribuer par la FDNT a été détournée par les responsables de cette fondation à Goma. Puis de rajouter in extenso ce qui suit: « Les autorités nationales ont obligé les entreprises de passer par la Fondation Denise Nyakeru Tshisekedi pour la distribution. Deux camions des vivres destinés aux sinistrés et déplacés ont été donnés par la société DATCO à la fondation qui a refusé la présence du donateur dans la distribution. » Accusations considérées de gratuites par le conseil juridique de la FDNT et qui visent à porter atteinte tant à l’honneur qu’à la considération de la première dame de la République Démocratique du Congo à travers sa fondation.
Pour avoir plus d’éclaircissements du côté de la Fondation Denise Nyakeru Tshisekedi, nous avons contacté Me Eddy Hyango nous présenté comme avocat de la dite Fondation, qui s’est réservé de nous fournir quelconque donnée sur ce dossier car étant entre les mains de la justice, a-t-il insisté.
La question qui laisse en suspens les intéressés de cette affaire, c’est l’absence d’un procès de ces militants arrêtés au nom de la Lucha (Bien que, on le sait tous, la LUCHA c’est un mouvement dont la responsabilité n’a jamais été portée par une personne physique), alors que les textes juridiques Congolais sont claires et précis quant-à ce.
Une politique de la loi du plus fort serait-elle en application par la Fondation Denise Nyakeru Tshisekedi pour réduire au silence les activistes qui combattent l’impunité et les antivaleurs? La LUCHA joue-t-elle à la maligne pour tirer la couverture de son côté en semant des confusions dans cette affaire avec beaucoup d’agitations? La justice est-elle partielle et instrumentalisée dans ce dossier ?
A suivre…

La Rédaction

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