
Affaire Kalev Mutond : l’Asbl Justicia demande la poursuite en justice des présumés violeurs dans deux de ses résidences
L’Association sans but lucratif Justicia demande la poursuite en justice des présumés violeurs lors de la perquisition dans deux résidences de l’ex patron de l’ANR, Kalev Mutond.
Dans un communiqué rendu public et dont une copie nous est parvenue, cette organisation qui milite pour la promotion et la protection des droits humains, du droit humanitaire et de développement, se dit être très inquiète de la tournure que prend les procédures judiciaires engagées contre l’ancien Administrateur Général de l’Agence Nationale de Renseignements.
« Des sources concordantes font état de la perquisition opérée le 10 août 2021, aux environs de 18h00, dans deux résidences de Monsieur Kalev Mutond, situées dans la commune de Ngaliema à Kinshasa, par l’Armée Nationale, « les FARDC », représentée par une unité constituée d’une trentaine d’éléments de la Police Militaire (PM), armés et dirigés par le Général Hugo Ilondo Ifondo, Commandant de la 14ième Région Militaire, basée au Camp Kokolo à Kinshasa. Ils ont été assistés par une dizaine d’agents de l’ANR conduits par le Directeur William Tshikuna Tshiamala», dit cette structure.
Pour cette association, des « attouchements sexuels » auraient été perpétrés sur deux femmes et dont cette structure cache les identités pour des raisons « évidentes ».
« Mais en plus, 7 personnes, dont des Agents de l’Etat, toutes non concernées par le dossier Kalev Mutond, ont été arrêtées et amenées au Bataillon PM, situé dans l’enceinte du Camp Kokolo, où elles ont passées nuit sous interrogatoire pour être libéré le lendemain, soit le 11 août 2021, aux environs de 21h00. L’épouse de l’un d’entre eux aurait fait une fausse couche de suite de cet incident. Il convient de noter que toutes les personnes arrêtées ont attesté à Justicia Asbl n’avoir pas vu aucun Mandat de perquisition», déplore Justicia Asbl.
Cette association assure qu’elle ne reculera devant aucune pression, menace, intimidations et injures contre ses responsables à cause de leurs engagements à dénoncer toute forme de violation des droits de l’homme, dont serait victime tout citoyen, quel que soit son passé ou sa famille politique. Elle exige que des enquêtes soient ouvertes contre le Général Hugo Ilondo Ifondo et Monsieur William Tshikuna pour viol et que la justice pénale aille à son terme, afin que soient prononcées des peines exemplaires à leur encontre pour avoir posé des actes criminels qui ternissent de plus en plus l’image des forces armées congolaises.
Abiud Olinde