Sud-Kivu : La Société Civile Environnementale de Kamanyola condamne la prolifération de feu de brousse sur les étendues culturales
La Société Civile Environnementale, noyau de Kamanyola, dit condamner avec « fermeté » la prolifération de feu de brousse sur les étendues culturales de Kamanyola et ses environs.
Elle l’a fait savoir dans une déclaration rendue publique et dont une copie est parvenue à la rédaction de Tazamardc.net. Cette structure craint que Kamanyola, qui compte actuellement 14634 hectares seulement pour une population de 86000 habitants, ne puisse se heurter à des problèmes liés à ces proliférations.
Selon elle, toutes les collines sont devenues « nues et dépourvues » de couverture végétale suite à ces pratiques.
« Nous comptons à nos jours 1 4634 hectares seulement pour une population estimée à 86 000 habitants, sur lesquels nous cultivons le Maïs, Manioc, Tomates, Ognon, Sorgho, Patate douce, Riz, Arachides…, il n’y a plus d’espace. Les champs sont menacés par le ravage des bovins, la rareté de la pluie, razzia, le feu de brousse…. Il a été reproché mainte fois aux éleveurs qui sont les présumés allumeurs d’abandonner cette mauvaise pratique prétextant chercher le pâturage mais en vain. Aujourd’hui toutes les collines sont nues et dépourvues de couverture végétale. Aussi, nous avons une multitude de vaches en provenance des hauts plateaux de Minembwe fuyant le conflit, nous n’avons plus où mettre le pied« , martelle la Société Civile Environnementale.
La Société Civile Environnementale de Kamanyola dit interpeller aux agriculteurs à la vigilance afin d’identifier « l’allumeur » de feu dans leurs champs pour le traduire en justice et mais aussi empêcher cette pratique qui pourrait causer la dégradation du sol, et serait à la base de perte des denrées alimentaires.
« Nous interpelons aux agriculteurs d’être vigilant afin d’identifier l’allumeur de feu dans nos champs pour qu’il soit traduit en justice et sert de modèle aux autres inciviques, à défaut de quoi nous courons vers la dégradation du Sol qui entraînera la perte des aliments les plus essentiels dans le futur proche », explique cette structure citoyenne.
Cette structure demande aux éleveurs de faire une éducation communautaire aux bouviers et au Bureau du Groupement de Kamanyola d’organiser un dialogue permanent pour résoudre ce problème qui leur tient à « cœur ».
Anicet KIMONYO.