Crise dans l'Est de la RDC : Plus 100 jours après, Goma et Nyiragongo baignent dans le sang - Tazama RDC
Crise dans l’Est de la RDC : Plus 100 jours après, Goma et Nyiragongo baignent dans le sang

Crise dans l’Est de la RDC : Plus 100 jours après, Goma et Nyiragongo baignent dans le sang

Cent jours après son occupation par les rebelles du M23 et de leurs alliés, l’insécurité continue de battre son plein dans la ville de Goma et le territoire de Nyiragongo, deux entités situées dans la province du Nord-Kivu. Cette situation est caractérisée par les tueries des civils, viols, les actes de pillages, les cambriolages et les enlèvements en répétition.

Trois mois après les violents affrontements entre les belligérants dans une ville densément peuplée et fortement militarisée, les habitants de Goma restent hantés par les horreurs vécues à l’arrivée des rebelles, une offensive qui d’après les chiffres des Nations-Unies avait coûté la vie à plus de 3 000 personnes, sans compter les dégâts matériels importants. Depuis, l’insécurité persiste : chaque jour, chaque semaine, chaque mois, des cas de criminalité sont rapportés dans différents quartiers de Goma et dans le territoire de Nyiragongo.

« Rien que depuis le début du mois de mai jusqu’à ce 13 mai 2025, 25 personnes ont été tuées à Goma et Nyiragongo, trois cas de viols et trois blessés ont été recensés », a confié un acteur de la société civile, également chercheur en droits humains, qui a requis l’anonymat à Tazamardc.net.

Selon ce dernier, l’un des cas le plus récent s’est produit le lundi 12 mai, dans le quartier Keshero, vers CCLK, en commune de Goma. Un chauffeur de camion de marque Benne/Canter après avoir légèrement percuté un taximan tombé sur la route Goma_Sake qui transportait un élément M23, s’est vu être pourchassé par une jeep des éléments M23 qui était dans le parage, dans le quartier. arrivé dans le quartier Nyarubande près de l’hôpital Heshima, le camion benne Canter a subit une crevaison, où le pauvre Chauffeur Alain a été retrouvé avec un corps criblé de plusieurs balles dans le thorax. Son aide chauffeur a été blessé par balle et suit un traitement, selon des témoins qui ont vécu cette scène horrible.

Dans une note publiée le 12 mai, le Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA) s’inquiète du niveau de criminalité croissant dans la région. « Le niveau de criminalité demeure inquiétant dans la ville de Goma et le territoire de Nyiragongo », peut-on lire dans le communiqué. OCHA y déplore également l’arrestation d’au-moins sept personnes par des éléments armés dans un centre collectif de déplacés à Munigi (territoire de Nyiragongo), où une personne a été tuée. Ce site héberge 1 150 déplacés, selon le Cluster de coordination et de gestion des camps.

Alors que le gouvernement congolais pointe du doigt le M23 et ses alliés comme étant responsables de cette criminalité persistante, les rebelles, de leur côté, accusent Kinshasa d’en être l’instigateur, affirmant que les autorités chercheraient à saboter leurs efforts de « restauration de la paix » dans les zones sous leur contrôle, notamment en finançant des groupes d’autodéfense (Wazalendo) et certains éléments des FARDC encore présents parmi la population à Goma.

Anicet kimonyo

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