
Nord-Kivu : La détention illégale d’armes alimente l’insécurité à Walikale-Centre et ses environs
Après le retrait des rebelles du M23 et la reprise du contrôle de Walikale par les forces loyalistes, la situation sécuritaire dans cette entité du Nord-Kivu demeure préoccupante. Depuis plusieurs jours, une recrudescence d’actes de violence est enregistrée, suscitant l’inquiétude des acteurs locaux.
Fiston Misona, président de la société civile de Walikale, dénonce une circulation anarchique d’armes à feu qui contribue à l’aggravation de l’insécurité. Selon lui, civils armés, éléments du mouvement Wazalendo, ainsi que certains militaires, participeraient aux actes de pillage et de tracasserie contre la population.
« Des incursions, même en plein jour, sont régulièrement signalées tant au chef-lieu du territoire que dans plusieurs cités et grandes agglomérations de Walikale. Les auteurs sont principalement des éléments incontrôlés de Wazalendo ainsi que des civils armés. Malheureusement, certains délinquants au sein des FARDC se livrent également à ces actes répréhensibles, contribuant ainsi à l’insécurité persistante », a-t-il déclaré à la presse locale.
Face à cette situation alarmante, le président de la société civile appelle les autorités provinciales à agir avec fermeté. Il plaide pour un renforcement des mesures de contrôle, une traque systématique des détenteurs illégaux d’armes et des sanctions exemplaires contre les éléments fautifs.
« Nous exhortons les autorités congolaises ainsi que les responsables des Volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP) à intensifier la surveillance et à mettre fin aux agissements de ces fauteurs de troubles. Il est impératif de restaurer l’ordre pour éviter que cette insécurité ne serve de prétexte à une nouvelle déstabilisation », a-t-il martelé.
À Walikale, la prolifération incontrôlée des armes de guerre continue d’alimenter les tensions. Loin de rétablir l’ordre, les porteurs d’armes contribuent à fragiliser davantage une zone déjà éprouvée par la récente occupation des rebelles du M23.
Azarias Mokonzi