
RDC : Washington soutient Kinshasa et dénonce le soutien rwandais au M23
Les États-Unis ont réaffirmé, ce jeudi, leur position ferme face à l’implication du Rwanda dans la crise sécuritaire dans l’Est de la République démocratique du Congo. Mais aussi, les USA annoncent des avancées concrètes dans les négociations d’un accord minier bilatéral avec Kinshasa.
A l’issue d’une tournée diplomatique dans la région des Grands Lacs, le conseiller principal pour l’Afrique du département d’État américain, Massad Boulos, a été catégorique à ce sujet. « Nous réitérons notre position : le Rwanda doit cesser tout soutien militaire au M23 et retirer toutes les troupes rwandaises du territoire de la RDC », a-t-il déclaré.
Cette déclaration intervient dans un contexte de forte tension entre Kinshasa et Kigali, alors que les autorités congolaises accusent depuis plusieurs mois le Rwanda de soutenir militairement le mouvement rebelle du M23, actif dans la province du Nord-Kivu. Le conflit a provoqué le déplacement de centaines de milliers de civils et exacerbé l’instabilité dans la région.
Parallèlement à cette pression diplomatique, Washington a annoncé des progrès notables dans les discussions engagées avec Kinshasa en vue d’un partenariat minier stratégique. Ce futur accord devrait concerner l’exploitation et la traçabilité des ressources stratégiques telles que le cobalt, le cuivre et le lithium, indispensables à la transition énergétique mondiale.
« Je reste confiant quant à la possibilité de voir les parties prenantes trouver un moyen d’agir rapidement », a déclaré Massad Boulos, soulignant la volonté des États-Unis de renforcer leur coopération économique avec la RDC.
L’administration américaine s’inscrit ainsi dans une double dynamique : soutenir la stabilité régionale en exigeant la fin des ingérences étrangères sur le sol congolais, et encourager un partenariat économique basé sur la transparence et la souveraineté des ressources.
Cette évolution diplomatique conforte la position de Kinshasa sur la scène internationale, tout en marquant une nouvelle étape dans l’engagement des États-Unis en Afrique centrale.
Eugène Vomba