La RDC et le Rwanda renforcent leur coopération pour neutraliser les FDLR
La République Démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda ont franchi une étape significative dans la recherche de la paix dans la région en adoptant un document crucial pour la mise en œuvre d’un plan harmonisé de neutralisation des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR). Ce document, intitulé « Concept d’opérations » (CONOP), a été signé lors de la VIe réunion ministérielle sur le processus de paix dans l’Est de la RDC, qui s’est tenue à Luanda, en Angola.
Cette initiative conjointe vise à faciliter le désengagement des FDLR, un groupe rebelle dont les activités ont longtemps alimenté les tensions entre les deux nations. Les ministres congolais et rwandais ont souligné l’urgence de poursuivre les négociations sur d’autres aspects du projet d’accord, précédemment présenté par le médiateur angolais, Joao Lourenco, en août dernier. La délégation de la RDC était dirigée par Thérèse Kayikwamba Wagner, ministre des Affaires étrangères, tandis que celle du Rwanda était conduite par Olivier Nduhungirehe.
Cette rencontre intervient peu après l’établissement du Mécanisme de vérification ad hoc renforcé (MVA-R) à Goma, dans le Nord-Kivu. Sous l’égide de l’Angola, ce mécanisme a pour mission d’assurer le suivi du cessez-le-feu entre la RDC et le Rwanda, tout en examinant les accusations d’agression et d’attaques mutuelles. La collaboration entre l’Angola et la MONUSCO, symbolisée par le protocole d’accord signé le week-end dernier, renforce également les efforts de vérification sur le terrain.
Dans le cadre du cessez-le-feu en vigueur depuis le 4 août 2024, cet accord prévoit un partage d’informations et des rapports de terrain, ce qui est essentiel pour établir la confiance entre les deux pays. En renforçant leur coopération, la RDC et le Rwanda montrent leur détermination à œuvrer ensemble pour une paix durable et à mettre fin aux conflits qui ont affecté la région pendant des décennies. Cette avancée constitue un espoir pour les populations touchées par la violence et la instabilité, et souligne l’importance de la diplomatie régionale dans la recherche de solutions durables.
Josué Mutanava