
RDC:« Le changement de la constitution coûtera 1,7 milliards, cette somme peut asphalter 3 600 Km de routes » (Prince Epenge)
Dans un contexte politique déjà tumultueux en République Démocratique du Congo (RDC), le débat sur la modification de la Constitution suscite des réactions vives. Récemment, l’opposant Prince Epenge a attiré l’attention sur les implications financières d’un tel changement, affirmant que le coût estimé à 1,7 milliard de dollars représente une somme colossale qui pourrait être mieux investie dans des projets essentiels pour le pays.
« Avec cette somme, nous pourrions reconstruire et asphalter les 3 600 kilomètres de routes que compte la ville de Kinshasa », a déclaré Epenge sur son compte X . Il souligne que l’état désastreux des infrastructures routières dans la capitale est un problème urgent qui nécessite une attention immédiate.
En effet, les routes dégradées entravent non seulement le développement économique mais aussi l’accès aux services essentiels pour des millions de Congolais.
Mais ce n’est pas tout. L’opposant a également mis en avant que le reste des fonds pourrait être utilisé pour financer des bourses d’études pour les étudiants de l’Université de Kinshasa (UNIKIN), de l’Université de Lubumbashi (UNILU) et de l’Université de Kisangani (UNIKIS). Cette proposition soulève une question cruciale : la réforme constitutionnelle est-elle vraiment une priorité quand tant d’autres besoins fondamentaux demeurent insatisfaits ?
Le débat sur la constitution ne se limite pas seulement à des considérations financières. Il touche également à des questions profondes concernant la gouvernance, la démocratie et les droits des citoyens. Cependant, Epenge insiste sur le fait que les ressources financières limitées du pays doivent être orientées vers des projets qui auront un impact direct sur la vie quotidienne des Congolais.
La RDC fait face à d’énormes défis socio-économiques, et alors que certains plaident pour un changement constitutionnel afin d’améliorer la gouvernance, d’autres appellent à une réévaluation des priorités nationales. Il semble clair que le chemin vers un avenir meilleur pour le pays nécessitera non seulement des décisions politiques éclairées mais également une gestion judicieuse des ressources disponibles.
Alors que le débat sur la réforme constitutionnelle continue de faire rage en RDC, le dilemme entre réforme politique et nécessité sociale reste plus pertinent que jamais dans cette nation riche en ressources mais confrontée à d’énormes défis.
Pascal Nduyiri