
Évaluation de l’état de siège : Vital Kamerhe appelle à des sanctions contre les autorités militaires défaillantes
Le président de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe, a exprimé son soutien à l’annonce faite par le vice-ministre de la Justice et Contentieux international, Samuel Mbemba, concernant l’évaluation de l’état de siège en vigueur dans les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu, prévue pour la fin de novembre. Lors d’une plénière, Kamerhe a souligné l’importance de cette évaluation, qui se tiendra au siège de la représentation nationale, espérant qu’elle permettra de sanctionner les autorités militaires jugées incompétentes dans leurs missions sur le terrain.
Kamerhe a affirmé : « L’évaluation à la fin du mois, oui, mais ici à l’Assemblée nationale, représentation du peuple ». Il a également noté que de nombreuses
dénonciations avaient été reçues par le vice-premier ministre en charge de la Défense et la Première ministre, mais a exprimé son indignation face à l’absence de sanctions contre certains chefs militaires qui abandonnent les jeunes soldats sur le front.
Le président de l’Assemblée a encouragé quiconque détenant des preuves contre les autorités de l’état de siège à les présenter lors de ces travaux d’évaluation, plaidant pour des mesures concrètes : « Pour cette fois, il faut que des sanctions soient prises ».
Il a également rappelé que l’état de siège ne doit pas être perçu comme une priorité personnelle, mais comme une responsabilité collective visant à restaurer la paix dans les zones touchées par la violence.
Concernant les déplacements de la Première ministre Judith Suminwa, Kamerhe a insisté sur le respect du statut des députés, soulignant que leur rôle ne doit pas être négligé lors des missions d’itinérance, afin d’éviter toute situation où les députés se retrouveraient dans des conditions désavantageuses par rapport aux ministres.
La nécessité d’une évaluation de l’état de siège, proclamé par le Président Félix Tshisekedi en mai 2021, est d’autant plus pressante que les élus locaux et la société civile s’accordent à dire que cet état n’a pas atteint ses objectifs. Les groupes armés, notamment la rébellion du M23, ont refait surface, exacerbant une situation sécuritaire déjà précaire dans les provinces affectées.
Il est désormais crucial que les autorités prennent des mesures significatives pour garantir la sécurité des populations de l’Ituri et du Nord-Kivu, alors que l’état de siège est censé être une solution temporaire pour faire face aux forces négatives.
Josué Mutanava