Nord Kivu : Les effets néfastes de la guerre du M23 sur l'économie locale - Tazama RDC
Nord Kivu : Les effets néfastes de la guerre du M23 sur l’économie locale

Nord Kivu : Les effets néfastes de la guerre du M23 sur l’économie locale

La situation socio-économique dans la province du Nord-Kivu, située à l’est de la République Démocratique du Congo, se dégrade rapidement en raison de la présence des rebelles du M23 sur la route nationale numéro 4. Les transporteurs de produits vivriers et non vivriers, qui empruntaient autrefois cette voie essentielle, reliant le territoire de Béni à Goma en passant par Lubero et Rutshuru, rencontrent désormais d’énormes difficultés pour acheminer leurs marchandises.

Selon ces transporteurs, au lieu d’utiliser directement la route Beni-Goma, ils sont contraints de passer par les pays voisins, l’Ouganda et le Rwanda, pour atteindre la capitale provinciale du Nord-Kivu. Cette situation impacte négativement l’économie locale en raison des diverses taxes qu’ils doivent payer à l’étranger. Comme l’explique Herman Tshongo :

« Actuellement, nous sommes confrontés à de nombreuses difficultés, notamment en ce qui concerne les taxes. En quittant la frontière de Kasindi pour rejoindre la grande barrière en transitant par l’Ouganda et le Rwanda, nous dépensons plus de 1 000 dollars américains. Avant la guerre du M23, qui a entraîné la fermeture de la RN4, nous ne déboursions que 57 dollars américains en taxes. C’est pourquoi nous plaidons pour la réouverture de la route Beni-Goma. »

Cette situation, qui représente une perte financière pour les transporteurs, a conduit à une augmentation des prix des produits alimentaires et non alimentaires dans plusieurs marchés de Goma, pénalisant ainsi les habitants. Madame Pascaline témoigne :

« Avant la guerre du M23, je pouvais acheter un bidon d’huile de palme pour 28 000 francs congolais. Actuellement, il me faut débourser entre 48 000 francs, ce qui est difficile à trouver dans la situation que nous traversons. »

Dans la province du Nord-Kivu, même certains transporteurs de produits vivriers qui continuent à emprunter la route nationale numéro 4, malgré la présence des rebelles du M23, rapportent être victimes de tracasseries, non seulement de la part des rebelles, mais aussi de certains groupes d’autodéfense.

Anselme Syangoma

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