Assassinat d’Edmond Bahati Monja, coordonnateur de la Radio Maria Goma, dans une fusillade à Ndosho
Goma, une ville déjà marquée par des tensions et des violences chroniques, est en émoi après l’assassinat tragique d’Edmond Bahati Monja, coordonnateur de la Radio Maria Goma. Ce meurtre a eu lieu dans la soirée de ce vendredi 27 septembre dans le quartier de Ndosho, où Edmond Bahati a été abattu par des hommes armés, vêtus en tenues civiles, alors qu’il rentrait chez lui .
D’après des témoins oculaires, les assaillants ont ouvert le feu sans avertissement, laissant la victime à terre et prenant la fuite dans la confusion qui s’en est suivie. Ce nouveau cas d’assassinat a suscité un profond choc au sein de la communauté de la Radio Maria et parmi les habitants de Goma, qui pleurent la perte d’un homme dédié à sa communauté et à son Église.
« Edmond était un homme de paix, engagé dans le service de sa communauté et de l’Église, sa disparition est une perte immense », a déclaré un journaliste de la radio Maria joint par TazamaRDC.net .
Cet assassinat intervient dans un contexte de sécurité de plus en plus alarmant à Goma, malgré l’état de siège qui a été décrété dans la province du Nord-Kivu depuis mai 2021.
Cette mesure, censée renforcer la sécurité, n’a pas empêchée une hausse des violences et des assassinats ciblés, les habitants se questionnent sur l’efficacité des stratégies mises en place par les autorités militaires pour assurer leur protection.
Les réactions de la société civile n’ont pas tardé, bien qu’aucune déclaration officielle n’ait été émise par les autorités sécuritaires, des voix s’élèvent pour exiger une enquête rapide afin de retrouver les responsables de cet acte, la frustration grandissante parmi les habitants de la ville touristique est palpable, alors qu’ils réclament des actions concrètes pour garantir leur sécurité et celle de leurs proches.
Edmond Bahati Monja n’est pas le premier à perdre la vie dans la spirale de la violence armée qui gangrène Goma. Son décès souligne une fois de plus l’urgence d’une réponse efficace face à une situation qui semble échapper à tout contrôle, la ville de Goma, qui a déjà tant souffert, pleure ses enfants tombés sous les balles, tandis que l’espoir d’une paix durable demeure incertain.
L’assassinat d’Edmond Bahati n’est pas seulement une tragédie personnelle ; il est le reflet d’un système de sécurité défaillant qui nécessite une réévaluation urgente. La communauté de Goma, unie dans la douleur, appelle à une mobilisation générale pour mettre fin à cette violence insupportable et retrouver la paix.
Josué Mutanava