Intrigués par la disette et l'insécurité: les déplacés de guerre dans les rues à Goma - Tazama RDC
Intrigués par la disette et l’insécurité: les déplacés de guerre dans les rues à Goma

Intrigués par la disette et l’insécurité: les déplacés de guerre dans les rues à Goma

La vie devient de plus en plus difficile dans les camps des déplacés situés en ville de Goma et ses environs, a constaté Tazamardc.net ce Jeudi 12 septembre 2024.

Ces personnes qui avaient fuit les atrocités commises par les rebelles du M23-RDF dans leurs agglomérations font face à plusieurs difficultés dans ces lieux de refuge. Au-delà de faire face à une disette aiguë, leur sécurité est aussi alarmante. Cette situation se solde souvent par mort d’hommes. Cantonnés dans les camps de Mugunga, Lushagala et Lac-Vert à l’Ouest de Goma, ces déplacés sont descendus dans la rue pour dénoncer ce phénomène auquel ils font face. Ils ont ainsi exprimé leur ras-le-bol pour interpeler les organisations humanitaires ainsi que le gouvernement de leur situation.

« Depuis maintenant six mois je n’ai pas été assisté voilà que je passe la nuit à la belle étoile. Mes enfants n’étudient plus à cause de la guerre. Que les autorités nous ramènent chez-moi car elles ne veulent plus nous assister », a souhaité une manifestante.

Ces derniers ont aussi déploré la léthargie au sujet de leur sécurité dans ces camps. Ils estiment que leur sécurité n’est pas rassurée, du fait que des incidents malheureux ne cessent de s’y enregistrer.

« Les hommes armés sont devenus nombreux dans nos Camps depuis un certain temps. Ils nous tracassent voire tuer certains d’entre nous. Nous voulons une solution directe de la part des autorités militaires », fait savoir cet autre déplacé.

Une déception ?

La situation à Goma, déjà précaire en raison des conflits armés et des déplacements massifs de populations, s’est aggravée avec cette nouvelle vague de violences. Les déplacés de guerre qui ont fui leurs foyers en quête de sécurité, se sentent désormais trahis par ceux qui sont censés les protéger. Les organisations humanitaires sur place s’inquiétent également de la situation. Elles appellent les autorités à agir rapidement pour rétablir l’ordre et à s’assurer de la protection de ces vulnérables.

« La sécurité des populations les plus vulnérables doit-être une priorité. Les incidents comme celui-ci ne doivent pas être banalisés », a déclaré un représentant d’une ONG.

La grève a attiré l’attention des médias locaux et internationaux qui soulignent l’urgence de la situation à Goma. Les autorités ont promis de leur côté d’ouvrir les enquêtes sur les évènements tragiques de la nuit dernière ; mais les habitants restent sceptiques quant à la volonté réelle du gouvernement de résoudre ces problèmes d’insécurité. Caractérisés par un désespérément, les déplacés de Bulengo, poursuivent avec leur mouvement de grève pour faire entendre leur voix et à lutter pour leur droit à la sécurité et à la dignité. La communauté internationale observe avec inquiétude cette situation, espérant que des solutions durables seront trouvées pour mettre fin à ce phénomène d’insécurité qui touche ces vulnérables.

Les activités socio-économiques qui ont été paralysées dans les quartiers Mugunga et Lac-Vert suite à cette manifestation, ont repris l’après-midi de ce jeudi après l’intervention des forces de l’ordre.

Josué Mutavana et Anselme Syangoma

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *