Guerre du M23: un cessez-le-feu, ou un accord des negociations de paix amorcé à Luanda ?
Dans un contexte diplomatique tendu marqué par des conflits armés à l’Est de la République démocratique du Congo, un cessez-le-feu a été annoncé pour entrer en vigueur le 4 août 2024. Cette déclaration provient de la présidence angolaise.
La Mission de l’ONU pour la Stabilité en République démocratique du Congo (MONUSCO), a exprimé son soutien à cette initiative, en soulignant l’importance de cet accord pour le rétablissement de la paix dans la région.
Cependant, la réponse du ministre rwandais, Olivier Nduhungirehe, a mis en avant une certaine ambiguïté dans les communications officielles.
Il a précisé que la présidence angolaise n’avait pas déclaré un cessez-le-feu entre les gouvernements de la RDC et du Rwanda, mais plutôt un accord concernant les parties en conflit dans l’est du pays.
Cette nuance est importante:
Le ministre Nduhungirehe a insisté sur le fait que l’interprétation erronée de l’accord pourrait nuire aux efforts de paix, appelant la MONUSCO à lire attentivement les comptes rendus des réunions ministérielles.
« Le cessez-le-feu, qui sera effectif à minuit le 4 août, sera supervisé par un Mécanisme de Vérification Ad-Hoc, avec l’appui d’experts du renseignement des trois pays concernés — la RDC, le Rwanda et l’Angola. Cette supervision est perçue comme un moyen d’assurer la mise en œuvre de l’accord et de minimiser les possibilités de non-respect des engagements pris par les parties », a-t-il fait savoir.
Cette annonce fait suite à une réunion ministérielle à Luanda, qui s’inscrit dans une série de négociations visant à résoudre les enjeux sécuritaires et politiques dans la région. Les discussions ont réuni Thérèse Kayikwamba Wagner, ministre des Affaires étrangères de la RDC, et son homologue rwandais, montrant la volonté des deux nations de chercher des solutions pacifiques aux conflits persistants.
Pascal Nduyiri