Tentions RDC-Rwanda: « L’armée ne monte pas en puissance que dans des médias, mais sur le terrain » (gouvernement Rwandais)
La « guerre d’agression » que subit la République Démocratique du Congo, a poussé les autorités congolaises à s’investir conséquemment dans la reconstruction de leur armée. Les combats se poursuivent dans les territoires de Masisi et Nyiragongo entre en grande partie les jeunes résistants de l’autodéfense et les rebelles du M23 appuyés par l’armée rwandaise. Les Forces armées de la République Démocratique du Congo semblent très amorphes sur ce front suite au cessez-le-feu instauré par les chefs d’État de la région, et qui semble être mis en exécution unilatéralement par l’armée congolaise, au moment où sur le front diplomatique rien n’avance, nombreux observateurs le qualifiant jusqu’à présent de non productif.
Néanmoins, pour un rétablissement total de la paix et la sécurité sur la partie orientale de son territoire, la RDC a choisi la voie des réformes profondes de l’armée, en achetant des armes et munitions guerre de dernière génération auprès des puissances qui en fabriquent, dont les avions de chasse, les chars d’assaut (des combats), et autres engins de guerre.
Réagissant à l’achat des drones militaires chinois (Ch-4) par la République Démocratique du Congo qui selon certaines sources, aurait placé certains d’eux le long de sa frontière avec le Rwanda (dans la province du Sud-Kivu), lors d’une émission télévisée, animée sur une chaîne youtube (MAMA URWAGASABO TV) d’une youtubeuse de renom au pays de milles collines, Madame Scovia, le gouvernement rwandais à travers son porte parole adjoint qualifie cela d’un non événement. Kigali estime que c’est une réaction normale, car chaque pays a le plein droit d’assurer la sécurité de ses frontières de sa propre manière. Alain Mukurarinda précise par ailleurs, que ce n’est pas par les médias qu’un pays doit se dire disposer d’une puissance pour la défense de son intégrité territoriale et la sécurité de sa population. Il prévient tout de même que son pays est prêt à répondre à toute éventualité en cas d’attaque de son territoire.
« Il y a tout ce que nous voyons et entendons dans la presse venu en grande majorité des autorités congolaises. J’ai l’habitude de voir les informations du genre: le gouvernement congolais a acheté différents types d’armes possibles, voir ces drones dont vous faites allusion. L’important pour nous c’est de savoir si une fois notre pays est agressé comme nous l’avons vécu dernièrement, est-ce que nous avons les moyens de défense pour barrer la route aux attaques. Et ces moyens sont là, nous n’avons plus à nous inquiéter. Les preuves sont aussi là, nos militaires ont tiré sur leur avion de chasse (Sukhoi SU-25), vous en êtes témoin », a laissé attendre ce haut cadre du gouvernement rwandais.
« Ce qu’il faut aussi savoir est que, lorsque nous disons que nos militaires sont en alerte à la frontière avec la RDC, ce n’est pas pour dire qu’ils dorment avec des pierres, arcs, moins encore des bâtons!! Et je veux à ce que cela soit bien compris. Le gouvernement rwandais a suffisamment des moyens pour doter ses hommes les outils nécessaires pour protéger nos frontières, que ce soit pour se défendre, ou faire face à une guerre une fois déclenchée », a-t-il ajouté.
La semaine dernière, le journal « Jeune Afrique » a révélé que le gouvernement congolais a placé en limite avec le Rwanda voisin, des drones de combat de marque chinoise (CH-4B). Le média français avait précisé que ces engins disposeraient d’un système mixte d’attaque et de reconnaissance d’une portée de 3 500 à 5 000 km, avant de conclure en précisant (nonchalamment) qu’ils seraient aussi capables d’atteindre Kigali dans moins de 30 minutes depuis la ville de Goma. Une information qui, jusqu’à présent n’a pas été confirmée ni démentie par les autorités congolaises.
Florentin Nkurunziza