
Phénomène Wazalendo au Nord-Kivu : Quel danger sur la souveraineté nationale?
Depuis l’initiative de la loi portant sur les réservistes au sein des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC), des groupes armés se multiplient dans la province du Nord-Kivu, avec des objectifs de combattre le M23, une rébellion soutenue par le Rwanda qui contrôle certaines entités, d’une part et de l’autre lutter contre les agressions étrangères.
Ces groupes armés qui se bâtisent « Wazalendo » circulent librement avec des armes sans qu’ils ne se sentent menacés par le pouvoir public. Crés avec des objectifs diversifiés, qui se réclamant patriotes, ces groupes disent œuvrer pour l’intérêt général de la République.
En effet, le phénomène « Wazalendo » dans la dynamique actuelle des groupes armés au Nord-Kivu, fait croire qu’on est loin d’en finir. Selon Benjamin Asimoni président de l’ABL, Jeune Patriote Consolidateur de la Paix ( JPCP), « Le concept Wazalendo fait foi à une indignation patriotique mais exprimé sous un format de rébellion malheureusement dans les agissements ».
Cette organisation pense ,« qu’il serait judicieux aux chefs de ce fils de se ranger derrière même des cadres légaux comme la récente loi portant sur les réservistes au sein des forces armées en RDC, ainsi ça pourrait canaliser les efforts des jeunes braves vers la pacification que comme c’est le cas avec l’adhésion et la désorientation des jeunes vers les groupes extrémistes et de rébellion » exige cette organisation.
Jeune Consolidateur de la Paix déplore cependant que « dans le contexte actuel, ça fâche lorsque les Wazalendo sont aussi cités dans le même sac des groupes qui font payer illégalement des impôts et taxes tout en mentionnant aussi la privation aux populations de jouir des plusieurs droits dont le plus regretté actuellement c’est celui du vote particulier au processus électoral général ».
Du danger imminent que présente ces groupes
« Pourront nous dire que d’anciens rebelles qui ont inquiété la souveraineté nationale sont-ils gratifiés par le gouvernement congolais ? » S’interrogent plusieurs observateurs.
Pour maître Fabrice Mulwahali, un activiste pro-démocratie, « La menace réside au niveau où l’État n’a pas le contrôle sur ces individus et leurs armes, si jamais les rébellions comme ADF et M23 sont éradiquées l’Etat ne connaît pas le nombre d’armes que ceux-ci possèdent et difficile d’identifier leur volonté de se rendre » affirme-t-il, en précisant que « Les Wazalendo c’est une milice est c’est un danger public ».
Cette situation estiment d’autres observateurs, « vide l’État congolais de toute substance » du fait que d’une part, il contrôle les FARDC, et de l’autre des groupes armés dûment protégés par le système juridique congolais, se comportent en électron libre, avec des conséquences néfastes sur la population à travers laquelle ils vivent « par des taxes illicites ».
Depuis l’avènement de la rébellion du M23, les groupes armés bénéficient de la clameur publique sans tenir compte des conséquences ultérieures.
Azarias Mokonzi