Guerre à l'est: Frappé d'une crise financière, le M23 multiplie les taxes dans les zones occupées - Tazama RDC
Guerre à l’est: Frappé d’une crise financière, le M23 multiplie les taxes dans les zones occupées

Guerre à l’est: Frappé d’une crise financière, le M23 multiplie les taxes dans les zones occupées

Les habitants des zones occupées par les rebelles du M23, essentiellement des commerçants, dénoncent la multiplicité de taxes instaurées par cette rébellion. Frappés par une crise financière sans précédent, ces rebelles ont instauré plusieurs taxes à l’endroit des commerçants et populations civiles sous sa juridiction, pour assurer leur survie.

Contacté par Tazama RDC ce vendredi 1er Septembre 2023, ces habitants disent être fatigués des pratiques de ce mouvement rebelle qui, selon eux, une fois manqué où toucher pour se trouver de quoi manger, ils se tournent vers la population pour les imposer des nombreuses taxes qui, de fois sont à payer par jour, par semaine et même par mois. Une situation qui met en mal ces citoyens congolais de ces entités, qui ne savent pas à qui s’adresser pour dénoncer ce comportement odieux des ces belles.

« Ces pratiques sont devenus habituelles ici chez nous. Nous sommes déjà habitués à vivre avec ces gens comme ça. Les taxes sont nombreuses, nous ne savons pas quoi faire. Quand ils arrivent devant nos boutiques, ils nous obligent de donner un montant quelconque, sous prétexte qu’ils sont entrain de combattre pour nous et que par conséquent nous devons les payer sans discussions. Il y a des taxes pour une durée d’un jour, d’une semaine, et même d’un mois », a témoigné sous anonymat un commerçant de la cité frontalière de Bunagana.

Avec un ton du désespoir, celui-ci dit n’avoir pas autre chose à faire face à cette situation, car affirme-t-il que lui avec l’ensemble de la population dans ces milieux, n’ont pas d’autre choix que d’exécuter ce que les rebelles leur impose de faire, pour ne pas s’exposer aux éventuelles poursuites de la part de ces derniers, qui infligent des sanctions sévères à l’endroit de toute personne qui s’oppose à leurs obligations.

« En tout cas nous n’avons pas de choix. Pour ne pas avoir de problèmes avec les dirigeants du M23, nous ne faisons qu’exécuter leurs lois. Nous avons intérêt de le faire car, nous n’avons même pas de moyens pour se diriger dans des zones que contrôle notre gouvernement », a ajouté notre source. Des dénonciations aussi faites par plusieurs autres habitants des villages reculés, où ces mêmes rebelles passent porte à porte entrain de demander à chaque ménage une ou deux cuvettes de haricot, maïs, sorgho et autres vivres.

Les rebelles du M23 ont à mainte reprise été accusés d’extorsion des populations civiles sous sa juridiction par les autorités congolaises qui affirment que malgré la présence de la force régionale de la communauté des États d’Afrique de l’est, sensée les obliger d’abandonner les zones qu’ils occupent pour le lieu de cantonnement. Récemment lors de la visite du président du Burundi et président en exercice de l’EAC, Evariste Ndayishimiye à Kinshasa, le président congolais, Félix-Antoine Tshisekedi a encore une fois dénoncé ce comportement des rebelles du M23 qui, selon lui, continuent à apercevoir des taxes dans des zones qu’ils occupent.

Florentin Nkurunziza

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