Guerre dans l’Est: Récidiviste, la rébellion du M23 réfute tout processus de paix

La rébellion du M23 campe sur sa position et réfute tout processus de paix initié par les différents dialogues sur la guerre dans l’Est de la République Démocratique du Congo. Dans une note circulaire à l’intention de tous les cadres et membres du M23 rendue publique ce 7 Juillet, le secrétaire exécutif de ce mouvement rebelle, Benjamin Mbonimpa, signe et insiste sur le fait que le M23 n’est pas disposé à déposer les armes.

Selon lui cette note, les membres du M23 ne pourront pas non plus être cantonnés tel que décidé par les dirigeants des états membres de la communauté de l’Afrique de l’Est, La Monusco et l’Angola au dernier sommet de Bujumbura.

« Par respect et confiance aux Chefs d’États de la région, le M23 a fait tout ce qu’il lui a été demandé, selon l’esprit et la lettre du communiqué final du sommet des Chefs d’États de L’EAC tenu le 4 février 2023 à Bujumbura, Burundi. À savoir : le CESSEZ-LE-FEU et le RETRAIT DES ENTITÉS convenues. Le M23 n’attend, plus rien, que le DIALOGUE DIRECT
avec le POUVOIR DE KINSHASA. Nulle part notre organisation a pris des engagements sur
un quelconque PRÉ-CANTONNEMENT, CANTONNEMENT ni DÉSARMÉMENT voire le
programme DDR« , peut-on lire à l’avant dernier paragraphe de la dite note circulaire.

Le chef des opérations militaires du M23 le « Général » Sultani Makenga, dans une vidéo réalisée par Sabyinyo News, un média proche de la rébellion, à Mabenga dans le territoire de Rutshuru, est revenu sur la même déclaration.

En ce qui concerne les phases pour le processus politique présenté au mouvement du 23 mars, il était question s’observer un cessez-le-feu, de se retirer de toutes les zones qu’il avait conquis (chose qui n’a jamais été faite selon plusieurs sources sur le terrain). A cela devrait suivre le processus de désarmement et cantonnement vu qu’il se déclaré un groupe armé interne. Comme avec tous les groupes internes, le gouvernement Congolais devait alors écouter les revendications du M23.

Le gouvernement Congolais pour sa part, dit avoir respecté le cessez-le-feu tel que convenu malgré le désaccord profond des populations civiles des zones qui croupissent sous l’occupation des rebelles du M23, et dit n’avoir pas décidé unilatéralement du pré cantonnement et cantonnement des M23 tel que les rebelles semblent le comprendre. Ceci est la décision des chefs des états, et qui par conséquent devrait être suivie par le M23.

Pendant que le président Tshisekedi reste sur sa position de ne jamais négocier avec les rebelles du M23, qu’il accuse être appuyés par l’armée Rwandaise, ces derniers disent à leur tour attendre seulement le dialogue direct, ce qui laisse entrevoir une longue épisode qui reste malheureusement à découvrir de cette guerre, qui a déjà fait des milliers des victimes.

La Rédaction