Guerre dans l’Est: La page « M23 » semble loin d’être tournée, verbiages et intimidations coulent à flot des bouches rebelles
Alors que les rebelles du M23 sont entrain de feindre se retirer des différentes entités qu’ils occupaient dans les territoires de Masisi, Rutshuru et Nyiragongo depuis le début de ce mois d’Avril, les langues se délient entre la direction de ce groupe rebelle (appuyé par le Rwanda selon le gouvernement congolais) et le gouvernement Congolais.
Dans un point de presse animé à Kinshasa avec son homologue Suisse Alain Berset, en visite en RDC, le président de la République Démocratique du Congo Félix-Antoine TSHISEKEDI a, Jeudi dernier, mis fin aux « spéculations » sur les possibilités de dialoguer directement avec les rebelles du M23. Le président Fatshi a insisté qu’il n’est pas question de dialogue politique avec ce groupe. « Je le dis et je tiens à le préciser ; il n’en sera jamais question. Tout simplement parce que nous savons comment veut qui nous déstabilisent procèdent. C’est au moyen de ces genres de dialogue qu’ils profitent pour nous infiltrer, infiltrer des éléments qui, plus tard, vont créer des revendications fallacieuses et mettre en mal la République Démocratique du Congo », avait fait remarquer le président congolais.
Le chef de l’État Congolais a rajouté que « nous n’allons pas dialoguer parce que nous avons retenu des leçons du passé d’une part, mais parce qu’aujourd’hui aussi, il y a une nouvelle donne. Le parlement a pris une position claire et ferme là-dessus ; il ne sera plus question des négociations politiques avec des groupes qui ont pris des armes contre la République. C’est très clair ».
Selon le plan de Kinshasa, la seule chance qui sera accordée aux quelques citoyens Congolais qui se retrouvaient dans le M23, c’est un retour normal à la vie civile facilité par le gouvernement. « Ce qui va se passer, c’est le désarmement et la démobilisation tout court. Si ces gens sont des Congolais, ils vont devoir accepter de regagner la vie civile et ne plus s’adonner à leurs activités » a répondu le président TSHISEKEDI à la presse nationale et internationale qui s’avérait excitée sur cette question.
Le mouvement du 23 Mars, à travers son président Bertrand Bisimwa, a réagi à cette déclaration via son compte Twitter en disant : « Le refus par le Président TSHISEKEDI du dialogue avec le M23 est un sabotage du processus de paix engagé par l’EAC ».
C’est le porte-parole politique de cet orchestre dirigé, selon Kinshasa par Paul KAGAME, qui a été clair en affirmant que son mouvement ne va pas accepter de suivre le schéma proposé par Kinshasa. « Il ne sera pas question de cantonnement, désarmement et démobilisation tant qu’un dialogue direct ne soit tenu entre les deux parties (Gouvernement Congolais et M23) », écrivait Lawrence KANYUKA dans un Tweet.
Différents contingents des pays membres de l’East African Community (EAC) sont déjà déployés dans la province du Nord-Kivu dans le cadre de la force régionale, reste à savoir si cette force que beaucoup de citoyens Congolais jugent « d’inutile » laissera une brèche aux rebelles pour qu’ils relancent les assauts sur les positions des FARDC, comme ils n’acceptent pas la condition posée par le gouvernement qui semble n’avoir aucune intention d’y revenir.
La Rédaction