Alerte sécuritaire de ce vendredi 10 mars 2023
« On ne libère pas un peuple, un peuple se libère. » C’est par ces mots claires que le groupe de pression Véranda Mutsanga conclut un communiqué rendu public la matinée de ce vendredi, appelant les habitants de la ville de Goma et du territoire de Nyiragongo à une marche pacifique ce samedi 11 mars pour « dire NON à la léthargie des autorités congolaises observée dans cette guerre du M23-Rwanda contre la RDC ».
Selon ce communiqué, le président de la République Démocratique du Congo n’a toujours pas donné autorisation aux FARDC de mener les opérations offensives contre « les terroristes du M23-Rwanda », au nom des résolutions des chefs d’États de l’EAC, un acte considéré comme « lâche et de trahison » par la Véranda Mutsanga. La manifestation de ce samedi est annoncée pacifique.
Sur le terrain, les rebelles du M23 qui gardent toujours leurs positions dans les collines de Kiluku au Nord des cités de Kirotshe et Shasha dans la chefferie de Bahunde en territoire de Masisi, ont lancé depuis les premières heures de ce vendredi des attaques sur différentes positions des FARDC à Neenero tout près de la cité de Sake, à l’heure où nous rédigeons cet article (8h01′) des détonations d’armes lourdes et légères se font entendre sur tout l’axe Mushaki où les FARDC essaient de contenir l’ennemi. Trois bombes viennent cependant de tomber sur Mubambiro ce matin, nos sources qui estiment qu’elles seraient l’œuvre de l’armée Rwandaise qui opère sous la casquette du M23, précisent que la base militaire de la Monusco de Mubambiro vient d’être touchée.
Depuis mercredi dernier, les cités de Kirotshe et Shasha se sont presque vidées de leurs populations qui (la plupart) ont pris la direction de Minova au Sud-Kivu, c’était au lendemain de la signature du cessez-le-feu effectif par cette rébellion dont Kigali serait l’unique décideur.
La Rédaction