
Sexualité/Goma: « Je suis devenue lesbienne à cause de mes parents » Linda (nom d’emprunt)
En République Démocratique du Congo, l’homosexualité semble être condamnée par la constitution qui, à son article 40 stipule que « tout individu a le droit de se marier avec la personne de son choix, de sexe opposé, et de fonder une famille ». Cependant, comme nous l’avons évoqué dans notre précédente publication sur la sexualité, il existe à Goma chef-lieu de la province du Nord-Kivu, des couples des homosexuels qui vivent en cachette pour des raisons de sécurité.
Dans cet article, nous revenons sur les raisons évoquées par certaines femmes lesbiennes de Goma, les ayant plongé à l’homosexualité, sous couvert bien-sûr « des prénoms imaginaires » vu que lors de nos différentes conversations, elles insistaient toujours pour leur anonymat.
Pascaline est actuellement étudiante dans une université de la ville. Elle a eu son premier rapport sexuel en 2019 lorsqu’elle venait à peine de finir ses études secondaires, et c’était avec sa camarade de l’école : « Nous étions en congé attendant l’ouverture de l’année académique. J’ai eu l’appel de ma camarade du secondaire qui m’invitait chez eux comme d’habitude parce qu’elle voulait qu’on parle. Je l’ai trouvée seule et elle a commencé à me parler de ses premiers contacts avec les garçons tout en me montrant pratiquement. Ça a pris beaucoup de temps qu’on s’est retrouvée emballée.. Depuis ce jour, je sentais beaucoup d’envie de la revoir, et de m’amuser avec elle » nous a-t-elle raconté.
Mais pour Pascaline, la situation n’a pas été la même lorsqu’elle s’est retrouvée en face d’un homme : « Quand j’ai tenté la même aventure avec mon petit copain de l’époque, j’ai compris que j’étais pas très à l’aise avec lui qu’avec ma copine Lily. Jusqu’aujourd’hui je le garde parce qu’il est trop gentil avec moi et je veux pas le blesser, mais j’aime bien sortir avec d’autres filles moi (sourire) ».
Cette attitude d’attirance par les personnes de même sexe que soi, est la caractéristique de toutes ces personnes homosexuelles que nous avons rencontré, car pour Blandine par exemple, une lesbienne de 27 ans en couple avec Léa (21ans), c’est juste au début de l’adolescence qu’elle s’est découverte: « Dès 12ans, mon entourage me reprochait d’être très dure avec les garçons. Certes que j’étais pas encore tendre avec les filles, mais les garçons je ne les voulais pas. Je pense que l’homosexualité c’est ma nature ».
La raison est un peu différente pour Linda (24ans), qui sortait pourtant avec des garçons, jusqu’à ce que ses parents (inconsciemment) en décident autrement :« Quand j’étais encore au lycée, mes parents me grondaient chaque fois qu’ils me voyaient avec un garçon, et ça me ridiculisai beaucoup. cela a fait que je me retourne vers les filles jusqu’à développer des sentiments profonds pour elles que pour des Garçons. Avec les copines du lycée nous faisions beaucoup de trucs par curiosité, mais je pense simplement que je suis devenue lesbienne à cause de mes parents » s’est-elle plainte (visage entre les mains).
Il faut toutefois rappeler que les couples homosexuels vivent clandestinement dans cette ville touristique de la République Démocratique du Congo, vu que 69 pays dans le monde (principalement en Afrique et au Moyen-Orient) condamnent les auteurs « d’actes homosexuels » à des peines plus ou moins sévères, allant jusqu’à l’emprisonnement à perpétuité ou la peine de mort.
Vital Matafula
Elle ne comprends pas encore sa sexualité. On ne peux pas devenir lesbienne sur un coup de tête. Elle a besoin d’un psychologue pour retrouver son état normal.
Le but de ces articles sur les lesbiennes en RDC, c’est quoi au juste ???
Voulez-vous plaider pour leurs causes en piétinant sur les valeurs culturelles qui sont naturellement les nôtre et qui ont protégées notre société de l’acculturation