Ituri : Y avait-il eu complicité entre ADF et MONUSCO lors l'embuscade du mercredi dernier en Irumu ? - Tazama RDC
Ituri : Y avait-il eu complicité entre ADF et MONUSCO lors l’embuscade du mercredi dernier en Irumu ?

Ituri : Y avait-il eu complicité entre ADF et MONUSCO lors l’embuscade du mercredi dernier en Irumu ?

Certains chauffeurs dont les véhicules étaient dans le convoi du premier Septembre dernier et qui avait été l’objet d’une embuscade des rebelles ADF, ont rapporté à Tazamardc.net que les casques bleus de la MONUSCO occupaient la première ligne du convoi et en son arrière se trouvait les éléments de Forces Armées de la République Démocratique du Congo.

A ses chauffeurs de poursuivre:  » tout a changé lorsque les casques bleus de la MONUSCO avaient stoppé tous les véhicules et quelques minutes après nous avons attendu des coups de balle jusqu’à ce que le pire arrive. Il avait fallu l’intervention des militaires FARDC qui étaient en dernière ligne du convoi pour venir chasser ces rebelles« .

Contacté, le porte-parole de la mission onusienne en Ituri, Jean Tobi Okala, balaie d’un revers de la main ces accusations qu’il qualifie de fausses. « La raison d’être de la Monusco dans ce pays est de prêter la main forte aux autorités afin de mettre fin à cette insécurité« , a-t-il réagi. A lui de poursuivre, « la Monusco ne doit pas se laisser intimider par qui ce soit, surtout pas les ADF. Mais qu’un conducteur que nous escortons au péril des vies de nos casques bleus puisse faire ce genre d’observations, c’est quand-même un peu étonnant. Je vous confirme que oui la MONUSCO va continuer à organiser de concert avec les FARDC, notre partenaire habituel, des escortes pour permettre la libre circulation de biens et personnes sur ce tronçon« .

Ainsi, il est alors difficile, juste à partir de cette déclaration des chauffeurs, de confirmer toute implication de ces casques bleus de la MONUSCO dans cette embuscade. Ce qui est sûr, le tronçon Komanda-Luna reste un vrai couloir de la mort.

Rappelons que les trafics sur cet axe routier restent suspendus, selon le communiqué de l’administrateur policier du territoire d’Irumu en attendant que la sécurité y soit renforcée.

Sharif Bithum Ali

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