Nord-Kivu : les filles sourdes de moins de 18ns sont aussi victimes des violences sexuelles (porte parole)
Les violences sexuelles dont sont souvent victimes les filles et mamans en territoire de Masisi n’épargnent pas aussi les jeunes filles sourdes du coin.
L’alerte vient de Rehema Bahati Amina, porte parole des sourds muets de Kisthanga et Mweso en territoire de Masisi.
A l’en croire, au-delà des stéréotypes et préjugés aux quels cette catégorie des personnes fait face, les filles sourdes font face à des nombreux cas des violences sexuelles.
Elle soulève par exemple le dernier cas en date de la semaine passé à Ktshanga où une jeune fille 16ans, a été violée par des hommes armés inconnus qui ont fait irruption dans son domicile. Profitant de son handicap, ces inciviques l’ont d’abord violé puis pillé systématiquement sa maison avant de prendre fuite.
« Oui nous enregistrons plusieurs cas des jeunes filles sourdes qui sont violée. La semaine passée j’étais alerté par mes collègues qu’il y’a notre jeune fille sourde qui a été visitée par des hommes armés inconnus. Ils l’ont violé puis ils ont pillé tous ses biens et l’ont abandonné seul avec son petit bébé« , a-t-elle signifiée à Tazama rdc.net.
Ne sachant pas l’identité des auteurs de cet acte ignoble, la porte parole des sourds de Kisthanga et Mweso ne doute pas que les auteurs seraient les fils du milieu qui, selon elles, semblent ne pas voir la valeur de ces personnes sourdes.
« Les violences sexuelles laissent à ce que nos jeunes filles sourdes enfantent en étant chez elles à la maison et les enfants grandissent en ne connaissant pas leurs papas. Cela fait souffrir une fois de plus les victimes car au delà d’être violée, elles subviennent seul aux besoins d’accroissement des enfants. Et pour ça, beaucoup de mères s’en foutent de prendre en charge leurs enfants issus du viol et cela constitue encore une bombe à retardement sur le plan sécuritaire« , regrette-elle.
L’enfant victime a été dépêchée dans une structure sanitaire de lq place pour des soins appropriés mais elle se buterait à un problème de prise en charge et de suivie psychologique renseigne par ailleurs cette porte parole des sourds de Kisthanga et Mweso qui précisent qu’outre les violences sexuelles, les jeunes enfants sourds sont également victimes des discriminations dans toutes ses formes.
« Nos sourds que nous encadrons ont aussi droit à une bonne vie et au respect de leur dignité. C’est pourquoi ils ont besoin des plusieurs choses pour qu’ils aient de la valeur dans la société notamment l’emploi« , renchérit-elle
Ainsi donc Rehema Bahati Amina, porte parole des sourds muets de Kisthanga et Mweso plaide pour l’implication des autorités compétentes et des organisations humanitaires oeuvrant dans la protection des enfants et personnes vivant avec handicap pour que cessent ces genres d’actes
Victoire Muliwavyo