Nord-Kivu : Vive tension à Masisi après l’assassinat d’une élève par un militaire FARDC
La situation est restée très tendue l’après midi de ce vendredi 30 juillet 2021 à Loashi, groupement Biiri, en territoire de Masisi.
En cause, un élément des forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) Commis à la barrière de Loashi, a tiré à bout portant sur une élève de la huitième année qui est décédée sur-le-champs alors qu’elle revenait de l’école. Pour manifester leur mécontentement, des élèves de cette école se sont promené avec le corps sans vie de leur collègue tuée jusqu’à Masisi centre où des éléments de l’ordre ont fait recours à des tirs de sommation afin de les éparpiller.
Le député provincial Alexis Bahunga élu du territoire de Masisi qui livre la nouvelle à tazamardc.net indique que la victime a été abbatue après refus de payer un montant de 500 francs congolais exigés à tout passager pour traverser cette barrière.
« Voilà donc pourquoi j’ai toujours dénoncé l’érection irrégulière des barrières dans le territoire de Masisi, tantôt par les forces régulières ou négatives, et aujourd’hui une barrière vient de causer la mort d’une élève par un élément des FARDC » S’indigne-t-il.
Ce dernier demande à l’auditorat militaire de tout faire pour organiser une audience publique, afin que l’auteur de cet acte ignoble soit puni et que cette barrière soit définitivement supprimée, il condamne en outre le comportement des éléments de l’ordre qui, selon lui, ne respectent pas les droits humains.
De son côté, le conseil territorial de la jeunesse joint par tazamardc.net indique qu’il s’agissait plutôt d’une dispute ayant opposé les militaires FARDC avec certains passagers à bord d’un véhicule qui ont refusé de payer ce prélèvement leur soumis, une dispute qui a fini par la fusillade de l’élève qui a été atteinte par une balle perdue en direction du véhicule, et est décédée sur place. Cependant, cette structure dit condamner avec la dernière énergie le comportement de certains éléments des FARDC qui s’adonnent aux violations des droits humains en territoire de Masisi, elle exige en outre des enquêtes afin que l’auteur de cet acte soit arrêté et conduit devant les instances judiciaires pour répondre de ces actes.
Notons que plusieurs barrières sont érigées par des groupes rebelles ou soit par des FARDC, d’où l’on exige aux usagers une somme à payer avant de traverser, la grande majorité de ces barrières sont surtout isible sur l’axe routier Masisi-Nyabiondo- Kashebere-Walikale et ses environs.
La rédaction