
Contrebande minière au Nord-Kivu : Les minerais provenant de Rubaya dans le viseur des sanctions
Le Cadastre Minier multiplie les appels pour exiger des sanctions tarifaires sur les minerais provenant de Rubaya, tant sur le marché national qu’international. En effet, Rubaya est une entité minière située dans la province du Nord-Kivu, actuellement contrôlée par les rebelles du M23-RDF.
C’est le Président du Conseil d’Administration du Cadastre Minier (CAMI), le député national Mbindule Mitono, qui l’a déclaré le lundi 14 octobre 2024 à Goma lors du lancement de la journée minière.
En se prononçant spécifiquement sur la question de Rubaya, le PCA du Cadastre Minier a dévoilé deux grandes propositions : la première consiste à déclarer la cité minière de Rubaya comme une zone interdite, conformément au code minier, et la seconde exige que tous les minerais provenant de ce site minier soient frappés sur le marché national et international.
« Le Cadastre Minier n’a plus accès aux mines de Rubaya. Par conséquent, tous les minerais provenant de Rubaya doivent être frappés sur le marché national et international », a-t-il affirmé.
Cela fait environ trois ans que la cité de Rubaya est sous l’occupation des rebelles du M23-RDF. Ces assaillants se livrent à l’exploitation minière dans cette zone sans être inquiétés. Le Cadastre Minier n’a plus accès aux minerais de Rubaya en raison de cette occupation, a ajouté l’honorable Mbindule Mitono, qui estime que cela constitue un manque à gagner pour la République Démocratique du Congo.
Sur le plan international, la représentante du secrétaire général de l’ONU, Madame Bintou Keita, avait fait des révélations similaires, précisant que cette exploitation permet à la rébellion de gagner au moins 300 000 dollars américains chaque mois.
David Mayani