
Lubero: des déplacés de guerre plus exigeants aux humanitaires
Les déplacés de guerre vivant dans le territoire de Lubero demeurent dans un besoin permanent de l’aide Humanitaire, dans cette région située dans la province du Nord-Kivu.
Depuis leur arrivée au centre de Lubero, les déplacés n’ont bénéficié que de la toute première assistance humanitaire en fin septembre. Cette assistance qui s’inscrivait dans le cadre de régler certains besoins, a tourné au cauchemar à la dernière journée de distribution.
A la base de cette situation, la nature de l’assistance ne correspondait pas au besoin réel des bénéficiaires. Des kits hygiéniques prévus pour au-moins 1500 femmes et filles par l’organisation non gouvernementale AIDES, avaient été malheureusement vendalisés aux premières heures de distribution.
La pomme de discorde se resume dans le contenu des kits et la situation réelle du quotidien des déplacés de guerre qui disent n’avoir plus besoins d’une assistance humanitaire alimentaire que matériels.
Contacté à ce sujet, monsieur Kawalina Éphrem président du comité de déplacés indique que l’assistance arrive selon les besoins de la population enregistrés lors des enquêtes menées préalablement avant que l’assistance elle même n’arrive. Selon ce représentant de déplacés, visiblement il y a des personnes mal intentionnées qui véhiculent de messages de haine et de division ayant pour but de créer une crise de confiance entre les humanitaires et les bénéficiaires.
Pour la société civile du territoire de Lubero, ce comportement d’intox à l’endroit de déplacés qui s’est soldé par le sabotage de la toute première assistance humaitaire depuis l’avancée du M23 dans le sud de Lubero et les incursions répétées des ADF en Bapere et BASWAGHA, ne risquera que de décourager les bienfaiteurs et accentuer davantage la souffrance de la population déplacée.
A quand l’arrivée de l’assistance alimentaire?
Cependant, l’espoir se profil à l’horizon pour les déplacés de guerre à Lubero. Le consortium Congo Handicap et Action Communautaire pour le Développement Durable (CH ACDD) s’est déjà lancé sur terrain pour identifier les déplacés hébergés non seulement dans des sites collectifs mais aussi ceux vivant dans des familles d’accueil. Après Musimba, Musienene, Kimbulu, c’est la commune de Lubero qui a été ciblée pour cette même identification des déplacés.
Nos efforts pour entrer en contact avec le CH ACDD pour comprendre les critères caractérisant les bénéficiaires de l’assistance envisagée par le programme alimentaire mondial PAM n’ont pas abouti.
Le consortium Congo Handicap et Action Communautaire pour le développement durable s’est réservé de tout commentaire.
David Mayani