Viol sur Jacky Ndala: Denise Mukendi dans le viseur de la justice, la victime appelée à présenter des preuves
Le ministre d’État, ministre de la Justice et garde des sceaux, Constant Mutamba Tungunga, a récemment pris une décision significative en ordonnant au procureur général près la cour d’appel de Kinshasa Gombe ainsi qu’à l’Inspecteur général de la Police judiciaire des parquets d’ouvrir une instruction concernant les déclarations faites par Denise Mukendi Dussauchoy sur les réseaux sociaux. ses propos font référence à l’affaire de viol présumé dont serait victime Jacky Ndala.
Cette annonce a été faite par le ministère de la Justice dans un communiqué publié jeudi 26 septembre 2024. La décision de Constant Mutamba semble faire écho aux préoccupations exprimées par divers partis politiques de l’opposition ainsi que par des organisations de la société civile, qui avaient formulé des demandes d’enquêtes dans un mémo remis au ministre. Dans ce document, ils dénonçaient les traitements « inhumains » et « dégradants » subis par Jacky Ndala et d’autres activistes au sein de l’Agence Nationale des Renseignements (ANR).
Jacky Ndala, ancien coordonnateur national de la jeunesse du parti Ensemble pour la République de Moïse Katumbi, a été condamné à 22 mois de prison et a purgé 11 mois de détention à la prison centrale de Makala avant d’être libéré le 18 juin 2022, grâce à une grâce présidentielle. Les allégations de viol survenues lors de sa détention ont suscité une indignation généralisée, exacerbée par les récents commentaires de Denise Mukendi Dussauchoy.
Dans une vidéo qui a rapidement circulée sur les réseaux sociaux, l’influenceuse digitale et ancienne candidate à la députation nationale a affirmé avoir été impliquée dans l’agression de Jacky Ndala, provoquant un tollé au sein de l’opinion publique congolaise, ses propos ont non seulement choqué, mais ont également soulevé des questions sur la sécurité et le traitement des détenus au sein des institutions judiciaires.
La décision du ministre Mutamba d’ouvrir une enquête pourrait marquer un tournant dans cette affaire, en offrant une chance d’explorer les allégations de manière approfondie et d’assurer que justice soit rendue. Cette situation met également en lumière les défis auxquels font face les autorités congolaises dans la lutte contre les violations des droits humains et la protection des individus en détention.
L’issue de cette instruction pourrait avoir des répercussions importantes sur le paysage politique et social en République Démocratique du Congo, en particulier en ce qui concerne la manière dont les cas de viol et de violence à l’égard des détenus sont traités, les attentes sont désormais élevées quant à la transparence et à l’intégrité de l’enquête qui suivra.
Le Ministre d’État a à cet effet, appelé Monsieur Jacky Ndala à présenter tout élément pouvant aider à l’avancement de l’enquête notamment un certificat établi par un médecin.
Josué Mutanava