Lubero : des enfants des déplacés exposés à la mendicité forcée faute d'assistance humanitaire - Tazama RDC
Lubero : des enfants des déplacés exposés à la mendicité forcée faute d’assistance humanitaire

Lubero : des enfants des déplacés exposés à la mendicité forcée faute d’assistance humanitaire

A la suite de l’absence d’assistance humanitaire des déplacés de guerre dans le territoire de Lubero, en province du Nord-Kivu, les enfants vivant dans des camps sont exposés à la mendicité forcée.

Dépourvus de tout dans leurs familles et exposés à plusieurs maladies et à la disette, ces enfants sont obligés de faire des trajets pour contribuer aux charges de leurs familles.

D’après nos sources, consécutivement à cette situation, des associations famines, des jeunes ainsi que certains habitants animés de cœur de générosité ont initié des collectes dans la communauté pour venir au rescousse de ces vulnérables. Au regard de l’insuffisance de la contribution locale, ces enfants déplacés poursuivent la mendicité dans la zone. Malgré les alertes et la dénonciation de la société civile face à ce comportement qui expose ces enfants à plusieurs exploitations et aux abus de tout genre, aucune intervention des humanitaires moins encore du gouvernement ne se fait sentir.

Controversés à des faits sécuritaires béants, plusieurs organisations humanitaires n’arrivent pas à assister ces vulnérables. Les humanitaires n’ont pas accès à des zones sensibles où des jeunes sont actifs dans les attaques contre leur convoi. Après l’incendie des véhicules de l’organisation Tear-fund, à la sortie de Lubero et l’entrée de Butembo, le reste des véhicules sont immobilisés dans des grandes agglomérations.

Depuis l’avancée des hostilités dans le territoire de Lubero, l’on compte au-moins 1500 ménages de déplacés venus de Rutshuru, de Lubero Sud et l’Ouest de Lubero, dont dans le secteur de Bapere et une partie de la chefferie de Baswagha. Ces derniers craignent d’un côté les exactions des rebelles du M23-RDF-AFC et d’un autre les ADF. Ces déplacés font maintenant face à plusieurs difficultés dans leurs sites d’accueil.

« Trouver à manger, un logis décent, de quoi se vêtir et bénéficier des soins de santé demeurent un casse-tête pour ces démunis », a expliqué un déplacé de guerre.

A l’annonce de la trêve humanitaire, les déplacés espéraient à une amélioration de leurs conditions de vie; Mais paradoxalement à leur attente, ils traversent des difficultés graves.

David Mayani

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