
RDC : Le Coup d’État déjoué et ses implications géopolitiques
Ce dimanche 19 mai 2024, Kinshasa a été le théâtre d’une tentative de coup d’État déjouée par les Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC). L’événement a suscité des réactions vives, tant au niveau national qu’international, mettant en lumière les tensions persistantes dans la région et les implications géopolitiques.
Jean-Luc Mélenchon, président du parti politique français “La France Insoumise”, a exprimé son soutien aux autorités congolaises, tout en pointant du doigt le Rwanda et ses alliés. « Plein soutien aux institutions de la RDC et au président Tshisekedi qui ont vaincu une tentative de coup d’Etat d’agents étrangers liés au Rwanda et ses alliés », a-t-il déclaré.
La tentative de coup d’État, selon le porte-parole de l’armée congolaise, le général de brigade Sylvain Ekenge, a été orchestrée par des assaillants étrangers et congolais. Les autorités congolaises n’ont pas explicitement nommé le Rwanda, bien que ce dernier soit souvent accusé de soutenir le groupe rebelle M23, actif dans l’est de la RDC.
L’attaque a ciblé le Palais de la Nation, résidence officielle du président de la République, et la résidence de Vital Kamerhe, vice-premier ministre de l’économie. « Deux de nos vaillants policiers commis à la garde de ce dernier sont tombés sur le coup », a dénoncé le gouvernement congolais . Les forces de sécurité ont réussi à neutraliser plusieurs assaillants et à rétablir l’ordre dans l’après-midi.
Les condamnations de cette tentative de coup d’État ont afflué de divers horizons. Moussa Faki Mahamat, président de la Commission de l’Union Africaine, a exprimé sa « vive préoccupation » et a condamné « fermement » cette tentative de coup d’État, tout en félicitant les forces de défense et de sécurité congolaises pour leur réactivité .
Le mouvement citoyen Lutte pour le changement (Lucha) a également réagi, soulignant des interrogations sur la sécurité et la procédure qui ont permis aux assaillants de pénétrer des lieux aussi sensibles. « La facilité avec laquelle les assaillants ont assiégé le haut lieu des institutions politiques du pays suggère une possible complicité au sein de l’appareil de l’Etat», a écrit ce mouvement pro démocratie dans un communiqué nous parvenu ce même dimanche.
Cet incident soulève des questions cruciales sur la sécurité nationale en RDC. Le gouvernement a réaffirmé sa détermination à lutter pour la sécurité, l’intégrité territoriale et la souveraineté du pays. « Le Gouvernement de la République rassure tous les Congolais de sa détermination de lutter sans relâche, ni faiblesse ni concession pour leur sécurité, l’intégrité territoriale et la souveraineté de la République Démocratique du Congo, quoi qu’il en coûte », a laissé entendre le porte-parole de l’arméecongolaise.
Christian Malanga, un activiste de la diaspora et figure centrale de cette tentative de coup d’État, est bien connu pour ses prises de position anti-gouvernementales et ses activités politiques en Afrique et aux États-Unis. Son implication souligne les défis complexes auxquels la RDC est confrontée, entre influences externes et tensions internes.
Par contre, la tentative de coup d’État à Kinshasa met en lumière les fragilités sécuritaires et politiques de la RDC. Les réactions nationales et internationales témoignent d’une condamnation unanime de toute forme de violence visant à déstabiliser les institutions du pays. Les autorités congolaises sont appelées à renforcer la sécurité et à mener des enquêtes approfondies pour garantir la stabilité et la paix dans la région.
La rédaction