Ituri : Une femme ravitailleuse qui a travaillé 23 ans avec les ADF est aux arrêts
Elle se nomme tantôt Kavugho tantôt Kavira, possédant trois cartes d’électeur congolaises et une carte d’identité ougandaise. Toutes ces cartes ont la même photo mais des noms différents. Elle a été arrêtée à la commune rurale de Mahagi (A plus de 180 kilomètres au Nord de la ville de Bunia), chef-lieu du territoire portant le même nom. Elle a été filée depuis Bunia pour être arrêté dans cette entité frontalière de l’Ouganda.
Parmi ses effets, on trouve plusieurs couteaux, dont des poignards militaires. Les services de sécurité ont également trouvé une importante quantité de vivres dans une de voitures appartenant à cette dame, qu’elle devrait ramener aux rebelles ADF.
« C’est une femme considérée comme ravitailleuse de groupe armé ADF. Elle achète de bottines, de médicaments, de vivres, de munitions… et elle a été arrêtée. Elle s’est installée d’abord ici à Bunia et nos services l’ont poursuivie jusqu’à Mahagi», déclare Jules Ngongo, Porte-parole des opérations militaires en Ituri.
Présentée devant le Gouverneur militaire de l’Ituri, la dame avoue avoir intégré ce nébuleux groupe rebelle, ça fait 23 ans maintenant. Elle a été appréhendé avec son chauffeur répondant au nom de Mumbere. Ce dernier lui sert comme gérant et l’héberge à son domicile de Bunia. Comme explique Jules Ngongo, le porte-parole des opérations militaires en Ituri.
« Mumbere l’a hébergé pendant deux semaines et automatiquement elle a recruté ce Mumbere comme son chauffeur afin de lui faciliter le mouvement dans la ville, dans la brousse, partout où elle peut avoir besoin d’y être », poursuit Jules Ngongo.
S’adressant à la population curieuse, venue pour assister à cet évènement, le Gouverneur de l’Ituri, Luboya N’kashama Jonny l’a une fois de plus, appelée à la collaboration avec les services de l’ordre et de sécurité.
« Je demande par la même occasion à la population, il faut savoir dénoncer », a lâché l’autorité provinciale à la satisfaction de foule présente.
Les enquêtes se poursuivent, a dit le gouverneur. La dame et son gérant sont mis à la disposition de la justice militaire pour répondre de leurs actes.
Ali Sharif Bithum