Dossier indemnisation des victimes de la zaïrianisation, le sénateur Vunabandi compte interpeller le ministre des finances
Dans une interview exclusive accordée à tazamardc.net en ce tout début du mois de juillet, le sénateur Célestin Vunabandi a révélé avoir adressé une question orale avec débat au mnistre national des finances. Dès l’ouverture de la session de septembre, le sénateur Vunabandi dit vouloir voir le ministre des finances se présenter devant la chambre haute du parlement pour donner de l’éclairage sur la gestion des biens dits zaïrianisés depuis les années soixante treize et soixante quatorze.
Après que plusieurs biens ont été ravis aux étrangers et attribués à des acquéreurs zaïrois à l’époque, le sénateur Célestin Vunabandi dit vouloir savoir plus sur la gestion de ces bien, la politique de gestion et de rentabilisation des biens zairianises.
Selon lui, il existe plusieurs plantations, des biens immeubles et même des vestiges d’usines qui relèvent du domaine des biens dits zairianisés. Malheureusement, regrette le sénateur, les acquéreurs de ces biens ont été incapables de les mettre en valeur. Ce sont des biens, des vestiges; renchérit-il, dont les acquéreurs ont d’énormes litiges avec l’Etat, alors que l’Etat devrait compter sur ses biens dans le cadre des mesures de relance de son économie, particulièrement en milieu rural.
« J’ai fait inviter le ministre des finances pour qu’il nous fasse premièrement l’état de lieux de tous les biens zaïrianisés. Si un acquéreur est défaillant il faudra que le ministre nous dise quels sont les critères pour constater cette défaillance et engager la procédure de réattribution. En suite il faudra qu’il nous dise ce que génère les biens zaïrianisés. Si ces recettes sont comptabilisées au compte du trésor public, il faudra que le ministre nous donne leur importance, par exemple au cours des cinq dernières années.
Une autre question portera sur la politique particulière de gestion des rentabilisations des biens zaïrianisés. Le ministre pourra nous dire ce qu’il préconise pour donner de la place à ces biens dans le processus de relance de l’économie. Et en fin, nous devrions savoir s’il reste encore de la dette à payer aux personnes qui devraient être indemnisées et qui ne l’auraient pas encore été« , explique le sénateur.
Le sénateur Vunabandi explique qu’au Nord-Kivu par exemple, il existe plusieurs plantations et fermes qui relèvent de ce domaine qui ne sont pas mises en valeur. A l’en croire, plusieurs de ces plantations et fermes sont aujourd’hui source des conflits fonciers entre les milliers des ménages dits sans terre et les acquéreurs défaillants ou des individus qui usent des manœuvres obscures d’acquisition en connivence avec avec certains fonctionnaires du ministère des finances et terre.
Rappelons que cette question de zaïrianisation des biens en 1973 et 1974 fait aujourd’hui objet d’un réquisitoire du procureur général près la cour constitutionnelle au bureau de la chambre haute du parlement congolais, aux fins d’obtenir une autorisation de poursuites judiciaires du sénateur Augustin Matata Ponyo.
La rédaction