RDC : L’opposition annonce un Grand Meeting le 16 décembre 2024 pour mobiliser le peuple contre toute révision ou changement de la Constitution
Dans un climat politique tendu en République Démocratique du Congo (RDC), plusieurs acteurs politiques, figures de la société civile et membres de mouvements citoyens se sont unis pour exprimer leur opposition à l’initiative du président Félix Tshisekedi, qui vise à réviser ou modifier la Constitution. Parmi les personnalités éminentes s’opposant à ce projet figurent Delly Sesanga, ancien candidat à la présidentielle, Ados Ndombasi, ancien député, le défenseur des droits de l’homme Jean-Claude Katende, ainsi que Fred Bauma et Bienvenu Matumo, leaders de mouvements citoyens.
Dans un message commun, ces figures dénoncent ce qu’ils considèrent comme une « infraction imprescriptible contre la Nation et l’État ». Ils appellent les responsables politiques et les représentants de la société civile, y compris les députés et sénateurs, à rejeter publiquement ce qu’ils qualifient de « funeste initiative de Félix Tshisekedi ». Leur objectif est clair : préserver la démocratie en RDC et garantir la continuité du processus démocratique.
Des actions de grande envergure sont déjà en préparation pour protester contre le projet de révision constitutionnelle. Le collectif a annoncé l’organisation de manifestations à travers le pays et dans la diaspora, avec un premier grand rassemblement prévu pour le 16 décembre 2024, en commémoration du référendum constitutionnel de 2005.
Ces manifestations sont perçues comme un moyen de « défendre notre liberté » et de s’opposer à un projet qu’ils jugent dangereux pour l’avenir politique du pays.
Les voix de l’opposition s’inquiètent particulièrement de toute tentative de modification de la Constitution qui pourrait permettre un éventuel troisième mandat pour Tshisekedi. Ils qualifient cette initiative de « coup d’État constitutionnel », la décrivant comme « hasardeuse » et susceptible de plonger la RDC dans l’instabilité, tout en menaçant la cohésion nationale.
Dans cette perspective, les personnalités engagées exhortent la population congolaise à se positionner face à ce qu’elles considèrent comme une menace pour la démocratie et la stabilité politique. Elles mettent en garde : « ceux qui se taisent face au péril national se placent dans le camp de la haute trahison ».
L’appel à la mobilisation est donc lancé, et les prochains mois seront cruciaux pour la RDC, alors que le débat sur la révision constitutionnelle s’intensifie et que la société civile se prépare à défendre ses acquis démocratiques.
Josué Mutanava