Guerre du M23 : La RDC dénonce l’hypocrisie du Rwanda face à l’expansion potentielle du conflit régional
La République Démocratique du Congo (RDC) exprime ses inquiétudes face à l’hypocrisie manifeste du Rwanda dans le cadre du processus de paix engagé par l’Angola, visant à mettre fin aux hostilités qui opposent, depuis deux ans, les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) aux rebelles du M23, soutenus par le Rwanda.
Cette observation a été émise par la ministre des Affaires étrangères et de la Francophonie, Thérèse Kayikwamba Wagner, lors d’une réunion qui a eu lieu le lundi 4 novembre 2024. Cette assise a rassemblé les ambassadeurs des pays membres du Conseil de paix et de sécurité de l’Union Africaine ainsi que ceux de l’Union Européenne, et incluait la Représentante spéciale du secrétaire général de l’ONU et de l’UA. Les participants ont évalué le cessez-le-feu entré en vigueur le 4 août dans le cadre du processus de Luanda, qui avait suscité de nombreux espoirs.
Selon une dépêche parvenue à Tazamardc.net, « La ministre d’État, ministre des Affaires étrangères, de la coopération internationale et de la Francophonie, a révélé que, bien que ce cessez-le-feu ait été largement respecté, une certaine contradiction est perceptible entre le discours public du Rwanda et ses actions sur le terrain, telles que la prise de certaines localités et la supervision de cette prise dans les zones minières. »
La Cheffe de la Diplomatie congolaise a donc interpellé la communauté internationale sur le fait que le Rwanda n’est pas toujours publiquement indexé pour l’exportation de minerais provenant des zones de conflit. Elle a également dénoncé la confusion entretenue par certains médias internationaux concernant le retrait des forces négatives, qui est présenté comme une levée des mesures de défense du Rwanda. Thérèse Kayikwamba Wagner a attiré l’attention sur le risque d’expansion du conflit au niveau régional, soulignant la nécessité d’un mécanisme de justice régionale et la responsabilité du Conseil de Sécurité de faire respecter la Charte des Nations Unies.
Azarias Mokonzi